Le glyphosate a été pendant de longues années pointé du doigt notamment pour sa participation dans le développement du cancer. Une nouvelle enquête relaye sur le banc de touche cette hypothèse, car finalement le lien ne serait pas avéré.
Le Glyphosate ne serait pas responsable des cancers
L’utilisation dans le monde de l’agriculture de produits chimiques a toujours été pointée du doigt à cause des dommages pour la santé. De nombreuses enquêtes ont vu le jour au fil des années et, si certaines substances ont fait l’objet d’un scandale, d’autres comme le Glyphosate sont encore à l’étude. L’Agricultural Healt Study a collaboré avec 50 000 agriculteurs américains pendant une vingtaine d’années afin de découvrir si une exposition pouvait s’avérer néfaste. Plusieurs groupes ont donc été formés, mais les résultats sont surprenants. Certes, des cancers se sont développés au cours de cette période, mais le nombre était pratiquement le même pour tous les groupes.
Une nouvelle étude sur le Glyphosate relance ce débat houleux
Un épidémiologique de l’INSERM a pu lire les conclusions de cette enquête sur le Glyphosate, il reconnaît que l’échantillon est assez vaste et surtout la période d’étude est longue. Les résultats sont donc pris avec le plus grand sérieux. Pourtant, ils sont à l’opposé de ceux avancés il y a quelques années concernant les nuisances causées par ce produit dans le monde de l’agriculture. En effet, des chercheurs avaient constaté que le lien avec les cancers était réel. De ce fait, il y avait de grandes chances pour que les lymphomes non hodgkiniens soient imputés au Glyphosate. Cette nouvelle enquête jette donc un pavé dans la marre, ce qui permet à ce débat de reprendre de la vigueur. Ce dernier sera d’ailleurs alimenté par une autre étude réalisée par le North American Pooled Project. Il vise à rassembler toutes les données toujours dans cette optique d’évaluer le lien de cause à effet.
Une étude critiquée au vu de la méthodologie
Il est important de noter que le Glyphosate est considéré comme un cancérogène probable depuis pratiquement deux ans grâce à la prise de position du Centre International sur le Cancer. Il est donc difficile de se pencher en faveur ou en défaveur de cette substance, car toutes les études semblent avoir une partie positive ainsi qu’une zone d’ombre. Certaines associations comme Générations Futures ont tendance à critiquer cette nouvelle enquête, puisque des analyses un peu plus poussées n’ont pas été effectuées. Elle estime que les urines ou le sang auraient dû être au centre des attentions. Vous vous demandez sans doute comment l’exposition a-t-elle pu être identifiée ? La réponse est relativement simple, les scientifiques américains ont seulement utilisé un algorithme. Certes, cette étude sur le Glyphosate relance le débat, mais les positions contre ce produit n’ont pas changé pour autant.
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