L’Observatoire National des Violences en Santé (ONVS) a, comme chaque année, publié son rapport recensant les actes de violence perpétrés et subis dans les hôpitaux en France. Ce rapport a dévoilé une pratique en constante augmentation d’agressions du personnel hospitalier, qui varient suivant les fonctions occupées, et suivant les régions aux écarts flagrants. Nous allons l’étudier de près…
Une hausse, constatée amèrement, des actes de violences, au sein même des hôpitaux, qui sont loin d’être un havre pour les personnels de santé
Les chiffres des actes de violence dans les hôpitaux, espaces que l’on aurait pu croire davantage protégés, du fait de leur dévouement pour la santé, ont explosé depuis 2014. Nous pouvons les décliner via la répartition suivante : 50% de ces violences concernait les agressions physiques alors que 32 % concernaient les injures ou les insultes. Une légère hausse par rapport à l’année 2013. Les chiffres ont de quoi inquiéter, de par leur ampleur considérable : 5 041 cas de violences dont l’immense majorité est perpétrée sur le personnel des établissements de santé (85 %) avec en premier lieu les infirmiers (45%). les patients ont davantage de sérénité et de sécurité (10%).
La statistique la plus révélatrice est de 1 agression toutes les 30 minutes : c’est une moyenne car une disparité des violences est à prendre en compte
L’institution référentielle qu’est l’ONVS, littéralement l’Observatoire National des Violences en milieu de Santé, a dévoilé les deux données suivantes pour réveiller les esprits endormis : 50 cas de violence ont lieu tous les jours, soit une moyenne, à ne pas sous-estimer mais prendre très au sérieux, de 1 victime toutes les 30 minutes. Le rapport a de plus été à l’origine d’une classification par spécialités et zones géographiques : 21 % de psychiatres, 15 % d’urgentistes, 9 % en médecine et 9 % en gériatrie. Une insécurité, reine et flagrante, pour des professionnels de santé, envers lesquels 70% des violences émanent des patients et non de personnes issues d’ailleurs.
Les actes de violence dans les hôpitaux lors de la prise en charge des patients qui vitupèrent sur le temps d’attente surtout si la défonce s’incruste
L’ONVS a noté qu’une pléthore de fébrilités humaines surviennent dans les services où les patients sont soumis ou s’imposent, au travers d’un stress trop anxiogène, des émotions et des angoisses disproportionnées. Ceux-ci jettent la pierre aux professionnels de santé, en ayant la certitude, de ne pas être pris en charge comme il se doit. Les balises statistiques révèlent, en effet, que près de 60% des violences sont perpétrées par cette catégorie de patients incontrôlables. Leur caractère, allant jusqu’à être ordurier parfois, est très souvent lié à une consommation excessive de boissons alcoolisés ou de stupéfiants illégaux.
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