Le sujet hypocondriaque vit dans la peur continuelle d’être atteint d’une maladie grave. Il est persuadé qu’il ressent, qu’il possède des symptômes qui restent indétectables par le médecin traitant. Malgré les examens approfondis, les résultats sont toujours négatifs, certains patients vont même jusqu’à réclamer une intervention chirurgicale, leur certitude est lors très difficile à ébranler, croyant envers et contre tout, qu’ils ont raison.
L’hypocondriaque est à la fois terrifié par la maladie mais également fasciné par l’univers médical
La personne touchée évolue dans l’angoisse perpétuelle mais aussi dans la fascination de tout ce qui peut toucher le monde médical. Un paradoxe qui peut dérouter une population non familière de ce mal. Il est difficile de connaître les causes précises de hypocondrie. Les psychologues évoquent le passé surprotégé des patients mais aussi un parcours avec de nombreux traumatismes, la perte d’un être cher à l’âge où la mort est difficile à comprendre, une peur de l’abandon. Un peu comme ceux qui ont la phobie de l’avion, les hypocondriaques se disent protégés des vrais maladies. Les médecins conseillent de ne pas se référer à internet pour chercher la signification des symptômes, au lieu de rassurer, c’est l’inverse qui se produit, une sur-exagération des symptômes.
Ne jamais sous-estimer son malaise, l’écouter sans pour autant cautionner ses angoisses
Cette maladie est très onéreuse pour les Britanniques, plus de 61 millions d’euros par an. Cette pathologie toucherait de plus en plus de Britanniques. Les réseaux sociaux, les sites de santé, les nombreuses émissions médicales, les applications sur smartphone, en un mot internet favoriserait ce mal être. Le système de santé britannique donne un nom à cette situation la cybercondrie. Les patients vont désormais consulter leur médecin traitant avec une liste de choses qu’ils ont glané sur le web. Selon les estimations révélées par le National Institute for Health Research Journal, au moins une personne sur cinq serait touchée en Grande Bretagne. En France, plus de 13% de la population souffre hypocondrie, pour plus de 64% des hypocondriaques, l’angoisse augmenterait encore plus lorsqu’ils consulteraient les médias.
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