La deuxième édition des journées nationales d’action contre l’illettrisme a débuté aujourd’hui. C’est un sujet délicat, souvent tabou, les personnes concernées se murent dans le silence et commence la solitude et la débrouille pour éviter de trop se faire remarquer. Il existe des solutions qui ont déjà donné des résultats encourageants et durant toute cette semaine, des actions vont être menées pour aider à combattre ce fléau encore bien trop présent.
La France sera pendant une semaine, du 8 au 13 septembre l’ambassadrice de ce problème, un objectif est à atteindre, il faut encourager la parole. Trop peu de personnes souffrent de ce handicap dans l’isolement le plus complet, franchir une porte pour dire « aidez moi« , demande du courage, le regard des autres est bien souvent paralysant, 2,5 millions de personnes sont concernées par ce problème handicapant. Ces journées vont permettre de faire connaitre ce que peuvent traverser ces hommes et ces femmes qui n’ont pas assez reçu d’enseignement à la lecture et à l’écriture et qui aujourd’hui se retrouvent incapables de comprendre ou d’écrire un texte.
Mettre en avant l’illetrisme pour résoudre ce fléau
Ces journées de prise de contact vont réunir plus de 200 manifestations à travers le pays, des rencontres, des discussions, des expositions et l’ensemble est organisé par l’agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI ), son directeur a pu expliquer au « Figaro » que le but de ces tables rondes était de mettre en lumière ce sujet encore tabou de nos jours. Un numéro vert est lancé à partir d’aujourd’hui, 0800.11.10.35 et il va être actif toute la semaine. Tous ceux qui auront besoin de conseils, d’informations seront dirigés vers des relais locaux pour mieux les prendre en charge.
50 millions d’euros pour mettre un terme à l’illetrisme
En 2014, ces journées d’action avaient connu un réel succès et les retombées avaient été très enrichissantes. L’agence par cette nouvelle expérience espère renouveler le même intérêt. La disparition de l’illettrisme est un vaste chantier, en 2004 9% de la population adulte étaient concerné par ce handicap, le chiffre est tombé en 2014 à 7%, il y a donc un progrès, ce n’est qu’une bataille gagnée, le chemin sera long, mais les démarches comme celles-ci pourront faire peut-être un jour disparaître l’illettrisme. Le but premier c’est de diviser par deux le taux d’illettrisme d’ici 2025, pour pouvoir réaliser ce beau projet, il faudrait un investissement de 50 millions d’euros supplémentaire.
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