Enterré ou incinéré, prendre une décision face à la mort n’est pas toujours simple, bien souvent nous évitons tout simplement d’y penser. Pourtant, il est préférable de préparer ses obsèques de son vivant, peu de gens trouvent la force de le faire. Une prise de conscience est nécessaire afin que les proches dévastés par le chagrin n’aient pas la décision du choix. Personne n’aime parler d’argent dans de telles circonstances pourtant une différence des coûts existe pour les deux solutions. Les Américains ont un troisième choix, la liquéfaction.
Le coût de l’incinération varie entre 1000 et 2000 euros en fonction des frais de crémation, de l’urne choisis, quant à l’inhumation, cela peut atteindre plus de 15.000 euros
A notre époque, la crémation paraît plus propre, plus écologique, plus respectueuse de la planète. Aujourd’hui, elle est en danger, la crémation, même si c’est compliqué à réaliser, cela produit moins de déchets, des propos soulignés par le vice président de la fédération française de la crémation fondée dans les années 1940. Entretenir les tombes représente un coût pour les familles ainsi que le renouvellement des concessions à l’heure où les problèmes financiers s’accumulent pour bon nombre de personnes. Dans les cimetières les places sont de plus en plus rares. La baisse de l’influence de la religion fait aussi que la crémation est plus sollicitée par les Français. Choisir la façon dont le corps va terminer son passage sur terre, c’est difficile, les Américains auront bientôt une troisième choix, plus particulièrement la Californie, elle vient d’autoriser la liquéfaction.
Cette pratique, une loi qui rentrera en vigueur le 1 juillet 2020, aucune équivalence n’est effective aujourd’hui en Europe
Cette technique a été brevetée en 1888 aux Etats Unis pour le traitement des os, des déchets d’animaux, elle a été modernisée un siècle plus tard pour les corps humain. Il est alors dissous dans un bain chimique, constitué d’eau, d’un alcalin ou d’un sel dérivé d’un métal alcalin terreux, le tout est chauffé durant plusieurs heures à plus de 180°. Cette solution dissout les tissus, les os, ils peuvent être remis aux proches dans une urne. Rappelons qu’en France, l’urne n’est plus remise aux familles depuis 2008. Cette solution n’est pas franchement très engageante mais pourtant elle suscite aux Etats-Unis un vif intérêt selon l’entreprise adepte de cette solution. Un autre atout non négligeable, le coût est bien moins important qu’une crémation, qu’une inhumation. Certains critiquent le fait que les liquides soient rejetés dans les égouts, pourtant le pas a été franchi avec les restes d’animaux. Une fois que l’on est mort, qu’importe la manière dont le corps est traité, le plus important, c’est le souvenir de la personne, crémation, inhumation, liquéfaction, ce n’est qu’un passage vers l’au delà. Cette solution va t-elle un jour pointer son nez en France ?
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