IRM : le coma opaque pour les proches dont on pourra bientôt prédire la sortie lumineuse

par | 11 Juin 2023

L’attente parfois interminable, qui jongle avec les nerfs des proches d’un patient dans le coma, concernant son réveil impossible à deviner jusqu’à présent, serait à même d’être solutionnée. Le réveil pourra être deviné dans un futur proche grâce à la magie de l’imagerie cérébrale. Enfin une bonne nouvelle pour les spectateurs impuissants d’une phase sans fin de sommeil éléphantesque qui ne laisse presque rien transparaître. C’est ce qui ressort d’une étude de l’Institut national de la santé de la recherche médicale (Inserm) relayée par nos confrères du Monde.

Le déclic pour la sortie du coma repose sur l’interaction ou non entre deux zones cérébrales

C’est grâce à l’IRM (Imagerie à résonance magnétique), que des chercheurs toulousains de l’INSERM (leur étude poussée et convaincante à été publiée dans la revue Neurology  le mercredi 11 novembre) ont constaté que deux zones cérébrales jouaient un rôle-clé concernant l’évolution d’une phase de coma. L’une est postérieure au cerveau (cortex postéro-médian) et l’autre antérieure (cortex frontal médian). C’est l’échange de flux entre ces deux zones qui est l’oracle scientifique pour savoir enfin quand un patient va émerger on non de sa léthargie.

Si les deux zones interagissent, ce que laisse transparaître une IRM, c’est la quasi-assurance que le patient va sortir du coma et reprendre conscience. A l’inverse, si les deux zones ne laissent entrevoir aucun signe de communication, le diagnostic posé d’emblée est beaucoup plus pessimiste : le patient pourra certes sortir du coma mais avec des craintes avérées d’état végétatif et/ou de conscience minimale. L’IRM est donc révélatrice mais peut augurer du meilleur comme du pire : les proches d’un comateux sont-ils prêts à entendre la vérité plutôt que de nager en eaux troubles ?

Une découverte scientifique majeure qui pourrait accoucher de perspectives thérapeutiques

Patrice Péran, chargé de recherche à l’Inserm, qui a codirigé l’étude, déborde d’enthousiasme face aux perspectives à venir que nous allons vous détailler plus bas. Stein Silva, l’autre chef de file des chercheurs, a établi par le biais de cette découverte (sans doute involontairement si son esprit est trop cartésien) une passerelle majeure menant aux mystères encore innombrables de l’au-delà (aux portes desquelles seraient les comateux). Cette étude serait également à classer dans le registre de la spiritualité autant que de la science.

Les bénéfices entrevus sont surnuméraires : La réanimation l’utiliserait à ses fins pour veiller au plus près aux personnes plongées dans un état de coma artificiel très accidentogène (beaucoup meurent mais beaucoup tardent à se réveiller). Cette découverte pourrait aussi ouvrir de nouvelles perspectives de traitement. Les chercheurs imaginent déjà la mise au point de nouveaux médicaments ou la possibilité de stimuler électriquement ces connexions chez les malades avec un bon potentiel de récupération et une fenêtre ouverte sur le monde réel.

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Rédigé par Jade Bernard

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