Un jugement prononcé par le tribunal italien d’Ivrea (Nord), en date du 11 avril 2017 mais dont la sentence a été rendue publique jeudi 20 avril, vient de reconnaître une corrélation jugée indéniable entre la survenue d’un neurinome acoustique chez un homme âgé de 57 ans. L’employeur de cette victime lui a imposée une utilisation frénétique de son portable évaluée à 3 et 4 heures par jour et de plus sur une longue durée : quinze années ! Cet homme recevra une indemnité de 500 euros par mois et à vie. Le portable voit son image dévalorisée en raison de sa danger
Trop de fréquence d’appels sur portable et sur une trop longue durée aurait causé un neurinome de l’acoustique à un employé
La victime avait commencé à ressentir les symptômes de sa maladie en 2010 sous la forme d’une impression continuelle d’oreille bouchée avant que ne soit diagnostiqué un neurinome de l’acoustique (une tumeur au sein de l’oreille). En effet, la baisse d’audition est le signe révélateur du neurinome de l’acoustique le plus fréquemment observé. Il s’agit d’une surdité de perception aussi appelée neurosensorielle attestant avec une très forte probabilité de l’atteinte de l’oreille interne ou en l’occurrence du nerf auditif, unilatérale, dont l’évolution est progressive. Un certain nombre de neurinomes peuvent néanmoins se révéler par une surdité d’installation brutale. Entre autres symptômes, nous pouvons évoquer des acouphènes liés à la surdité ou isolés et pour conclure des vertiges.
Même si la tumeur était bénigne, le cinquantenaire italien a du subir une exérèse chirurgicale pour sauver son ouïe précieuse
L’exérèse chirurgicale ou plus familièrement ablation du nerf acoustique est une étape salvatrice auquel le patient affecté par une tumeur au final bénigne n’a pu échapper cependant. Il existe 3 types d’exérèse à relever : rétrosigmoïde, sus-pétreuse et trans-labyrinthique. Le patient a subi la première : cette voie d’abord neuro-chirurgicale permet théoriquement de préserver l’audition, ce qui a été le cas, à la grande joie de cet homme. L’expert nommé par le juge a jaugé son préjudice corporel à hauteur de 23% et condamné l’Institut national d’assurance contre les accidents du travail (INAIL) à lui verser une indemnité à vie de 500 euros par mois. Serait-ce la preuve que le portable, tout comme les ondes ionisantes, est bel et bien lui-même un justiciable et également cancérogène ? A voir…
Si le procès a statué dans le sens du potentiel cancérigène du portable en excès, l’unanimité n’est pas reine sur un tel sujet
Un grand nombre d’études ont été menées au cours des deux dernières décennies pour déterminer si les téléphones portables représentent un risque potentiel pour la santé. À ce jour, il n’a jamais été établi que le téléphone portable puisse être à l’origine d’un effet des plus nocifs en termes de santé. La communication répandue par portable s’opère par transmission d’ondes radio grâce à un réseau d’antennes fixes (stations de base). Les ondes de radiofréquence ou champs électromagnétiques, contrairement aux radiations ionisantes telles que les rayons X ou les rayons gamma, ne peuvent rompre les liaisons chimiques des molécules ni causer d’ionisation dans le corps humain. Des conseils de prévention sont à retenir : l’utilisation de kits « mains libres » et l’exposition réduite.
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