Cette mutilation génitale est toujours d’actualité et malheureusement malgré quelques prises de conscience, l’excision reste très ancrée dans certaines cultures comme au Mali. Au sein de l’ONG, une femme se bat, Madina Bocoum Daff au quotidien pour qu’un jour, cette pratique ignoble devienne qu’un mauvais souvenir pour toutes ces femmes mutilées. Les chiffres glacent le dos, 140 millions de femmes et de filles sont concernées par cette mutilation intime dans plus de 29 pays principalement en Afrique.
Une journée pour lutter contre l’excision
L’excision reste un véritable handicap, une souffrance et un danger pour la santé pour toutes les petites filles qui aujourd’hui encore sont soumises à ce genre de pratique odieuse. Samedi 6 février sera la journée internationale de l’excision et pour convaincre de l’aberration de cette pratique, Madina Bocoum Daff, elle-même mutilée lorsqu’elle était enfant a fait de sa vie un véritable combat. Cette femme était l’invitée du grand soir 3, elle a déclaré que la souffrance était tout simplement « atroce » et que cette pratique reste « une violation du droit de l’enfant ».
La pratique de l’excision est dommageable pour la santé
Elle a également expliqué sur le plateau que l’excision entraînait des dommages médicaux, rappelons que l’excision se fait sans anesthésie, des hémorragies, de l’incontinence et des douleurs épouvantables lors des accouchements. Toutes ces douleurs, les femmes qui les ont subis ne peuvent les oublier, elles les vivent au quotidien. L’excision se pratique bien avant l’âge de cinq ans. Madina est chef de projet Plan International au Mali depuis plus de 15 ans et avec l’aide de plus de 10 ONG, elle se bat au quotidien pour informer, protéger toutes les femmes.
Informer les chefs de village pour les dissuader
Elle rencontre les chefs de villages pour essayer de démonter ces anciennes croyances liées au clitoris des femmes qui est vu comme un organe maléfique, si le clitoris touche la tête du nouveau né lors de l’accouchement, il va mourir, ce sont informations qui continuent d’être colportées à travers les villages. Les choses évoluent lentement, plus de 45 chefs de villages et 18 maires participent avec Madina à l’arrêt de cette pratique. Travailler sur les mentalités reste le combat de cette femme. Un site est à disposition pour connaitre plus d’informations.
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