La Croix-Rouge est pointée du doigt à cause du temps de travail. L’inspection a relevé quelques problèmes, mais dans un communiqué elle s’explique.
La Croix-Rouge française est sur la sellette suite à un contrôle de l’inspection du travail. Cet organisme humanitaire aurait commis des infractions à la législation du travail, elle aurait du mal à différencier le travail rémunéré et le bénévolat. Des révélations qui ont été mises en évidence dans le Parisien aujourd’hui dimanche 31 mai. Le siège parisien de la Croix-Rouge a été contrôlé par l’inspection du travail et malheureusement les résultats ne sont pas pour l’association de très bonnes nouvelles, 3800 infractions ont été découvertes en 2014. Le temps de travail des 480 salariés du siège de la capitale serait excessif, le contrat de travail prévoit pour les salariés 37 heures hebdomadaires et il semblerait que la réalité soit différente de la loi en vigueur. Sur les 3800 infractions constatées, 3300 seraient ciblées pour des journées supérieures à 10 heures. Les inspecteurs ont également mis en évidence qu’un manque de repos quotidien était à déplorer pour les salariés, soit onze heures entre deux sessions travaillées.
Une amende par infraction pour la Croix-Rouge
Ces mauvais résultats sont bien évidemment sanctionnés, 750 euros par infractions, soit un total conséquent pour la Croix-Rouge, 2,8 millions d’euros d’amende et à cela il faut ajouter la rémunération qui est due pour les salariés pour préjudice moral, une facture totale qui pourrait s’élever à plus de 11 millions d’euros. La Croix-Rouge a été reconnue d’utilité publique à partir de 1945, l’association compte 54000 bénévoles et 18.000 salariés, chaque année, elle vient en aide à plus de 1 000 000 personnes, elle est présente dans plus de 35 pays à travers le monde.
Le droit de réponse de la Croix-Rouge
La Croix-Rouge dans un communiqué a voulu se défendre, elle est confrontée depuis plusieurs années à des situations d’urgence de plus en plus conséquentes, les missions qu’elle effectue demande une présence accrue d’où les dépassements d’heures, elle a également déclaré dans le communiqué qu’elle ne voulait absolument pas « porter préjudice à tous les salariés », ils accomplissent tout au long de l’année un travail formidable remplie d’une grande humanité. Sans cette association, la situation de nombreuses personnes serait encore plus désastreuses.
0 commentaires