Daiichi Sankyo France est une filiale de Daiichi Sankyo Europe GmbH, dont le siège est situé à Munich. Il s’agit d’une Société par Actions Simplifiée française, présidée par Franck Telmon (Président). Un énorme coup de massue est tombé sur la tête des employés français, à travers un plan social, véritable taille dans les effectifs, dont nous avons eu écho, ce mercredi 9 novembre 2016, via l’intersyndicale, pour qui l’union fait la force, et qui a décidé de faire front, de cette manière, afin que sa voix soit des plus audibles.
Le chiffre drastique, assimilable à un cauchemar, pour les 284 salariés appelés à être licenciés, sur un effectif total de 303, en France, d’après un plan social, indigeste
Ce plan social, qui émane directement, du siège européen, prévoit le départ massif de 284 salariés sur les 303, que comprend l’entreprise, au sein de l’Hexagone. Ce chiffre, si nous entrons dans les détails, représente la totalité des visiteurs médicaux et 67 salariés qui travaillent au Siège social France, situé à Rueil-Malmaison, qui est désarmé face aux directives sévères de Munich.
La direction souhaite que les négociations aboutissent d’ici la fin de l’année, selon les syndicats. Il ne resterait, à la suite de cet abattage massif, uniquement le minimum légal, pour pouvoir assurer la continuité de la distribution des produits en France, selon les précisions apportées par le délégué de la CFE-CGC (l’un des membre de l’intersyndicale, aux côtés de la CGT, Unsa, et l’Usapie).
La direction se dit victime d’éléments subis, sans pouvoir être infléchis, notamment l’impact proche, et déjà perceptible, du déremboursement de l’olmésartan
L’intersyndicale s’insurge vis-à-vis d’une politique désastreuse, en termes de gestion des ressources humaines, et dénonce un accompagnement minimum pour les salariés licenciés, avec une inquiétude majorée pour les seniors car aucune disposition de cessation anticipée d’activité n’est prévue par la filiale française du groupe pharmaceutique, au moment où nous écrivons. Les motivations seraient « uniquement boursières et financières », selon Sylvie Payenchet, déléguée de la CGT. Le dialogue se révèle difficile.
Le groupe pharmaceutique avoue qu’il « fait face à un contexte particulièrement difficile », en particulier en raison du « déremboursement effectif d’un médicament », l’olmésartan, prescrit contre l’hypertension (qui touche 16 millions de personnes en France, dont 12 millions sont traitées), et « qui représente une bonne part du chiffre d’affaires en France, et sera déremboursé le 1er janvier », selon un porte-parole. L’anticipation des médecins prescripteurs, qui excluent d’emblée l’olmésartan, est un handicap.
Le retard de la commercialisation d’un anticoagulant, le Lixiana, tout comme un chiffre d’affaires en baisse, sont des autres arguments de la direction, afin de se justifier
Autre facteur ayant conduit à la décision d’entériner un licenciement aussi massif : « le report par les institutions sanitaires françaises de la mise sur le marché » d’un autre médicament émanant du laboratoire, l’anticoagulant Lixiana (edoxaban), appelé à être, le 4ème anticoagulant oral direct, commercialisé en France, ce qui aurait du être le cas dès le mois de septembre de cette année.
Pour terminer, « le contexte économique pour les laboratoires est difficile, ce qui a entraîné une baisse mécanique de 80% du chiffre d’affaires par rapport à l’année dernière ». Sur 2016, « cela engendrera des pertes de l’ordre de 15 millions d’euros », précise toujours le porte-parole. Une grève du personnel, le 24 novembre, sera traduira par une manifestation devant le ministère de la santé.
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