L’Australie, pays pionnier en ce qui concerne la mise en application dans le commerce délétère du tabac, du paquet neutre sans mention de marque mais avec cependant des images chocs, se félicite aujourd’hui de cette prise de position sanitaire en 2012, ayant dérouté les fumeurs qui se détachaient plus facilement par ce subterfuge de la marque dont ils étaient jusque-là coutumiers, en trouvant son goût altéré ou différent, tout en ouvrant les yeux sur la nocivité du tabac à la toxicité avérée et ce quelque soit le fabricant de leur cigarette adorée. Ce résultat au bilan positif a fait des émules comme l’Irlande et le Royaume-Uni : la France a décidé de mettre en vigueur le paquet neutre en vente chez tous les buralistes, en dépit de leur grogne, à compter de mai 2016.
Les résultats révélateurs d’une étude sur le paquet neutre de cigarettes
L’étude, publiée récemment dans la revue Australian and New Zealand Journal of Public Health, atteste de l’impact positif du paquet neutre chez un panel comportant des fumeurs réguliers. Elle a été conduite en effet sur la population choisie suivante : Pendant 12 mois (une durée assez longue pour des assises scientifiques solides ainsi que probantes), 98 australiens de la communauté des Aborigènes et des Insulaires du détroit de Torres, dont 40% sont des fumeurs réguliers (un chiffre qui est loin d’être négligeable), ont été les cobayes volontaires de l’étude, en étant soumis à une batterie de questions, qui a accouché de 2 conclusions à retenir suite à leur découverte et utilisation du paquet neutre. La première est que chaque consommateur est presque comme asservi à une seule et même marque à laquelle il est fortement attachée : sa confiance s’effrite, face à des packagings identiques, ne lui permettant plus de miser sur sa marque qu’il considère comme la plus sûre, d’où une baisse de la consommation de 12% enregistrée chez les fumeurs de l’étude. La seconde est que la perception des fumeurs, sur le plan de la dégustation de leur cigarette, serait selon ces derniers, comme modifiée, dans le mauvais sens du terme, perdant saveur et plaisir conjugués.
Une prise de conscience renforcée vis-à-vis du tabagisme bienvenue
Pour enfoncer le clou concernant le tabac est ses effets néfastes, plus connus qu’on ne le croit mais dont beaucoup se considèrent comme en étant exemptés (on pense ainsi surtout aux plus jeunes, dont l’initiation se déroule avec une précocité honteuse, souvent aux prémices de l’adolescence, à un moment où la formation des poumons n’a pas atteint son plein développement), nous allons vous dévoiler quelques chiffres pour le moins éloquents : en France, les chiffres sont alarmants. Nous nous baserons bien entendu sur les données les plus actualisées en notre possession et sur des organismes officiels et reconnus. La consommation de tabac, qui avait diminué à partir des années 1970, a augmenté à nouveau depuis 2005, en particulier chez les femmes et dans les classes défavorisées, pour atteindre près de 34% des adultes d’après l’Institut national de veille sanitaire. La cigarette tue 200 fois par jour en France et fait perdre entre 10 et 15 années de vie à chaque fumeur. Le tabac tue 6 millions de personnes dans le monde, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Sans compter les méfaits du tabagisme passif que les parents sous-estiment en exposant leurs enfants sans le moindre souci.
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