Depuis 2011, les promesses des politiques devaient lever cette interdiction, en effet, les soins funéraires n’étaient pas autorisés pour les défunts séropositifs. Ce jeudi, la ministre de la santé, Agnès Buzyn vient de signer et publier un arrêté dans ce sens, les soins funéraires seront autorisés dès le début de l’année prochaine, en plus du VIH, les hépatites virales ont également été retirées de la liste des maladies ne donnant pas accès à des pratiques de conservation des corps, rien n’avait évolué depuis 1998.
Pour les associations, les défenseurs des droits des malades, c’est une réelle victoire
Une avancée pour les malades en France. Les séropositifs décédés pourront désormais recevoir des soins funéraires, ce qui jusqu’à lors leur était formellement interdit selon un arrêté de 1986. Depuis plusieurs années, les associations de lutte contre le Sida se battent afin de mettre fin à cette discrimination. Les thanatopracteurs avaient peur d’être contaminés. Après le décès, pour éviter que le corps se dégrade, les spécialistes extraient les liquides corporels pour injecter un conservateur dans les artères du défunt. Les objets qu’ils utilisent pour toutes ces manipulations en contact avec le sang des défunts restaient une inquiétude pour les professionnels. Les thanatopracteurs se servent de gants, de masques, de blouses stériles.
La levée de l’interdiction prendra effet le 1er janvier 2018, un vrai soulagement pour les défenseurs des droits des malades
Afin d’encourager la prise de cette décision, les associations avaient proposé que la réglementation sanitaire des thanatopracteurs soit renforcée, ils doivent depuis décembre dernier être vaccinés contre l’hépatite B. Les soins funéraires sont toujours interdits pour les défunts porteurs de la maladie de Creutzfeld-Jakob, de la rage, du choléra, de la peste, de tout état septique grave. L’association Act Up Paris vient de préciser que cela reste une très belle victoire à 3 jours de la conférence internationale de recherche sur le Sida qui doit débuter ce dimanche à Paris.
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