Le burn out est une réalité, mais il est tout de même une source de confusion en raison des limites imprécises selon les propos de l’Académie nationale de médecine qui partage un rapport daté du 16 février 2016.
Pour lutter contre le burn out, des ministères doivent collaborer
Plusieurs dimensions composent cette symptomatologie, car le burn out se caractérise par une dépersonnalisation, un épuisement émotionnel ou encore une réduction de l’accomplissement personnel comme nous avons pu le découvrir dans le rapport envoyé par l’Académie nationale de médecine que nous avons consulté. Le ministère de la Santé est alors appelé à développer des « campagnes d’information auprès du grand public » notamment pour que les zones non comprises soient expliquées. Le rapport estime qu’il est important, voire primordial, qu’une collaboration soit faite entre deux ministères à savoir celui de la Santé et celui destiné au Travail, car le burn out s’inscrit dans les deux.
En 1959, le burn out était déjà évoqué, mais il reste flou
Le burn out a commencé à être dévoilé lorsque les cas de harcèlement moral se sont multipliés sur le sol français. Les suicides chez France Télécom ont également participé à l’émergence de ce concept de mal-être au travail. Pourtant, en 1959, Claude Veil avait déjà évoqué un procédé d’épuisement professionnel qu’il expliquait dans « Les états d’épuisement ». Le rapport de l’Académie nationale de médecine stipule que le ministère de la Santé semble avoir mis de côté cette question dédiée à la santé publique. Par conséquent, le burn out est un concept flou qui est surtout « absent des nosologies psychiatriques ».
Évaluer le burn out avec un outil baptisé MBI
Pour diagnostiquer ce problème, les médecins ont tendance à utiliser le MBI : Maslach Burnout Inventory. Cet instrument d’évaluation tente de mettre en avant la sévérité du problème et il est composé d’une vingtaine de questions. Généralement, ce mal-être est favorisé par des risques psychosociaux à savoir les exigences émotionnelles, du travail, l’insécurité, le manque de soutien… Le rapport partage donc quelques recommandations comme la mise en place d’actions pour identifier les mécanismes et les modalités préventives. L’Académie demande une réelle collaboration entre les deux ministères avec la diffusion de campagnes.
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