Le sexisme (sur le plan étymologique issu du latin sexus : sexe) désigne une attitude discriminatoire basée sur le sexe, presque toujours au détriment des femmes. Mais que les machos se ravisent, car leur phallocratie inappropriée pourrait, selon une étude américaine récente, nuire gravement à leur santé mentale. Voici quelques éclairages précieux qui les feront peut-être réfléchir.
Une monumentale étude sur les hommes machos qui compare onze traits les caractérisant à une collecte de données phénoménale
Cette conclusion, survolée dans notre introduction, est le fruit vertueux (nous espérons qu’il bouleversera des codes et des habitudes solidement ancrés dans les modes comportementaux) d’une étude publiée par l’American Psychological Association dans le Journal of Counseling Psychology. Les chercheurs de l’université de l’Indiana, dont les murs sont situés à Bloomington (Etats-Unis), ont balisé, avec un professionnalisme rimant avec pointillisme, plus de 78 études différentes. Au total, les données de 19 453 participants de toutes origines (ethniques, socio-professionnelles, etc.) ont été analysées à la loupe. Les chercheurs ont ensuite comparé leurs près de 20 000 bilans psychologiques (ce qui constitue un socle solide pour une argumentation de poids), avec onze traits emblématiques, d’une virilité coutumière d’un sexe prétendu fort (désacralisons ce cliché), mais aux faiblesses cachées.
Voici les onze traits retenus comme constituant des symptômes (osons ce terme !) d’un machisme exacerbé :
- -le désir de gagner
- le contrôle émotionnel
- la prise de risque
- la violence
- le besoin de dominer
- le côté play-boy (la promiscuité sexuelle)
- l’indépendance
- l’importance du travail bien fait
- le pouvoir sur les femmes
- le dédain pour l’homosexualité
- obtention d’un certain statut
Plus le machisme est affirmé, plus il cacherait des soucis majeurs de santé psychique, avec en premier lieu, une dépression bien cachée
La conclusion est riche en enseignements qui sont légion : en fait, tout ne serait basé que sur des apparences, masques que portent les hommes : ceux qui semblent les plus indépendants, les épigones de Don Juan se plaisant dans le jeu de séduction permanente, et ultime cerise sur le gâteau, désirant absolument prendre l’ascendant (que nous pouvons aussi qualifier de domination honteuse) sur leurs partenaires, étaient ceux qui présentaient un bilan de santé mentale le plus déplorable, et le plus fort taux de dépressifs. Donc messieurs, laissez tombez le machisme, et ne négliger plus ni les femmes, ni votre part de féminité, car, à moyen ou long terme, c’est le crash psychologique quasiment assuré.
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