Il y a des jours où personne ne comprend plus rien aux décisions successives du gouvernement. Alors que très récemment dans une étude de santé publique, de nouvelles recherches démontraient que l’interdiction de fumer dans les lieux collectifs était particulièrement bénéfique pour la santé des non-fumeurs. Les dangers du tabagisme passif ont été prouvés par de nombreuses enquêtes et depuis 2007, la France a établi dans notre pays une interdiction de fumer dans les lieux publics qui a mis longtemps à se mettre en place et aujourd’hui quelques années plus tard, on semble faire marche arrière, pourquoi ?
A cause des attentats, les lycéens auraient le droit de fumer
Le ministère de l’Éducation nationale et celui de l’intérieur ont provisoirement mis en place une dérogation à la loi visant à permettre aux lycéens de pouvoir fumer dans l’enceinte de l’établissement scolaire pour éviter tous les attroupements devant les lycées suite aux attentats du mois de novembre dernier qui ont frappé la capitale durement. Fallait-il pour protéger les jeunes du terrorisme les autoriser à entacher leur santé avec le tabac.
Une mesure sur le tabac qui va à l’encontre de la loi Evin
Cette mesure laxiste est à l’encontre de la loi Evin qui interdit de fumer dans tous les endroits fréquentés par le public comme peut l’être un établissement scolaire. La circulaire a été remise douze jours après les attentats du 13 novembre. La loi est pourtant très claire, le lycée qui n’applique pas ces mesures peut se voir infliger une amende de plus de 750 euros et de 450 euros pour le lycéen fumeur. Comment donner aux jeunes, un sentiment de responsabilité si les adultes ne sont pas capables de se maintenir dans un projet de loi utile à la santé de tous ?
Une situation au lycée qui demande à être clarifiée
Les syndicats de lutte anti tabac et le premier syndicat des proviseurs (SNPDEN) protestent contre ce revirement de situation. Rappelons que la cigarette tue un fumeur sur deux et plus de deux cents personnes par jour dans le monde. Ces affirmations ont été communiquées par l’association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA). Chaque proviseur de lycée peut devenir hors-la-loi ou non temporairement, des zones spécifiques peuvent être mises en place pour éviter de gêner les non fumeurs. L’ANPAA demande au ministère de l’Éducation en la personne de Najat Vallaud Belkacem de réunir toutes les personnes concernées afin d’y voir un peu plus clair.
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