Aimer se faire peur, c’est chercher les sensations fortes qui poussent parfois à faire des choses inconséquentes voire dangereuses. L’homme réalise les risques encourus mais souvent il les ignore pour le plaisir d’une simple montée d’adrénaline. Contrôler ses peurs c’est possible sauf quand il s’agit de maladie, de vieillesse, de mort, cela reste inévitable pour tout à chacun.
Les enfants aiment aussi se faire peur, les histoires du grand méchant loup les passionnent, ils en redemandent même si les cauchemars habitent leur nuit. Pourquoi vouloir sauter d’une falaise, boire jusqu’à l’ivresse ultime, sortir avec un inconnu, essayer un produit illicite ?
Toutes ces personnes recherchent la nouveauté toujours plus innovante
L’imprévu a toujours été un sentiment qui donne le vertige, les sports extrêmes ont cette année encore été fatals dans les Alpes avec le Wingsuit Flying, un vol avec une combinaison spéciale. Les psychologues appellent ce genre de comportement la quête de la nouveauté. Les personnes qui sont dotées de ce trait de caractère s’ennuient très facilement, elles cherchent à tout prix des nouvelles expériences afin de donner à leur vie un intérêt tout particulier.
Des études ont montré que la dopamine, la molécule du plaisir peut être activée sous l’influence du risque, une sorte de récompense similaire à celle que l’on peut rencontrer lors d’un bon repas, d’une nuit d’amour, d’une consommation de drogues, d’addiction aux jeux, à l’activité compulsive de vêtements.
Le grand frisson chacun l’interprète à sa façon
Au cours d’une recherche réalisée auprès de malades souffrant de la maladie de Parkinson, les scientifiques ont pu constater que les patients qui prenaient des médicaments stimulaient les récepteurs de dopamine afin de traiter les symptômes liés aux mouvements, plus de 17% d’entre eux développaient des comportements addictifs. Cette expérience démontre que la dopamine aurait un effet sur les comportements à risques. L’être humain dans son ensemble a besoin de se surpasser. Il faut ce genre d’individus, sans eux, on n’aurait pas marché sur la Lune, on n’aurait pas gravi l’Everest, certains ne viendraient pas en aide à des victimes de tremblements de terre, d’incendies, de tsunamis. La peur peut être un leitmotiv si elle reste gérable.
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