Tout le monde se souvient du scandale qui a secoué notre pays il y a de cela plus de trois ans, les lasagnes à base de viande de cheval et depuis les choses ont-elles évolué favorablement pour les consommateurs ou l’étiquetage est-il toujours aussi flou ? Il semblerait que selon une dernière étude réalisée par UFC Que Choisir, le constat est malheureusement accablant, selon cette enquête, aucune réglementation n’a vraiment été mise en place sur la traçabilité de la viande via l’étiquetage. Les Français sont en 2016 un grand nombre à ne pas savoir exactement ce qu’ils mangent au quotidien.
L’origine de la viande de poulet est souvent absente
Le scandale de la viande de cheval n’a pas porté ses fruits bien au contraire, peu de marques jouent le jeu de la transparence. UFC Que Choisir a voulu comparer certains produits de consommation courante réalisés à base de viande de bœuf, de porc, de poulet de 13 grandes marques de distribution et plus de 7 enseignes de grande distribution et les résultats ne sont pas très brillants : 54% des produits testés par UFC Que Choisir ne comportent aucune indication précise de l’origine de la viande sur l’étiquetage. Il existe des produits où l’origine de la viande de bœuf est bien spécifiée 70%, pour le porc 43%, mais le plus mauvais élève reste le poulet avec 74% des produits où le pays d’origine est absent.
Dans la filière, il y a encore de nombreux progrès à faire
Il existe des marques qui se conforment aux envies des Français et jouent le jeu de la transparence : Findus, Zapetti, Marie, Charal, 100% de leurs produits indiquent honnêtement l’origine des viandes, mais d’autres par contre ne sont pas de bons élèves, Daunat, Père Dodu, Sodebo ne mentionnent pas l’origine utilisée toujours selon cette étude. Intermarché indique la provenance avec 84% contre 24% pour Casino. Les Français qui optent pour les sandwichs peuvent se demander à juste raison d’où peut venir le jambon, le poulet, mais 92% restent flous, pour les nuggets 67%, 87% pour les charcuteries de volailles, 50% pour les sauces bolognaises, il reste d’énormes progrès à faire.
L’argument des entreprises n’a pas convaincu UFC
Les marques se défendent en invoquant le surcoût de mentionner sur l’étiquetage l’origine de la viande, UFC Que Choisir dénonce en expliquant que cela est « faux », cela ne représente que +0,7% soit 0,015 euro pour une barquette de lasagnes. La comission européenne doit prendre une décision très prochainement, plus de 70% des consommateurs espèrent cette nouvelle réglementation de traçabilité. Quand saurons-nous vraiment ce que contiennent nos assiettes ?
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