Nous sommes en plein automne, période réputée (voire avérée) sensible avec l’hiver sur certains sujets soumis à une dépression saisonnière. Selon les résultats d’une étude publiée dans le JAMA Psychiatry, un remède pour amoindrir les effets de la dépression (qu’elle soit simplement périodique ou pire encore ancrée dans l’intensité et dans la durée sur le plan psychiatrique) vient de montrer son efficacité : il s’agit de la luminothérapie offrant de multiples vertus.
La luminothérapie : esquisse de définition et propension à une utilisation future plus large
La luminothérapie consiste à s’exposer le plus régulièrement possible (quotidiennement ou avec une périodicité de plusieurs séances hebdomadaires) à une lumière blanche synthétique dite à large spectre et imitant celle du soleil. Son utilisation dans le traitement efficace de la dépression saisonnière (Seasonal Affective Disorder ou SAD qui touche surtout les populations de l’hémisphère nord avec une réduction notable de la durée de la journée les impactant) est désormais presque tendance. Il faut néanmoins être équipé d’une lampe spéciale (d’une intensité de 10 000 Lux au maximum) combinée à la fréquence d’exposition évoquée plus haut pour que la luminothérapie agisse avec l’efficience la plus grande. Une équipe canadienne vient de prouver que la luminothérapie vaut aussi pour toutes les dépressions.
La luminothérapie agirait comme un antidépresseur sans effets secondaires indésirables
Les chercheurs canadiens ont divisés 122 patients diagnostiqués dépressifs en 4 groupes distincts. Le premier a eu un traitement à un antidépresseur très courant : la fluoxétine. Le deuxième groupe a été gâté avec une exposition de 30 minutes quotidiennes, dès le réveil, à un traitement à base de luminothérapie. Le troisième groupe a bénéficié d’une combinaison des deux traitements et le dernier n’a reçu que des placebos. Les résultats tranchent dans le vif du sujet : la fluoxétine a eu des effets peu porteurs (1 personne traitée sur 5 en rémission). La luminothérapie affiche un score bien plus élevé avec 43,8 % des patients traités en rémission. La combinaison de la luminothérapie et la fluoxétine est l’idéal (58,6 % de rémissions). La luminothérapie est de plus peu coûteuse d’où une démocratisation fort probable dans un avenir qui reste à définir.
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