L’allaitement bénéfique encore plus si prolongé pourrait sauver 800 000 bébés chaque année

Publié le juin 11, 2023
Allaitement 1

Rédigé par Jade Bernard

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C’est une recommandation qui émane depuis longtemps de L’OMS mais qui est hélas peu écouté : l’usage vertueux du lait maternel, via l’allaitement prodigué par la maman à son bébé, n’est toujours pas assez répandu. Il a cependant comme atout majeur le fait de pourvoir entièrement aux besoins nutritionnels des nourrissons et ce idéalement jusqu’à l’âge de 6 mois où leur régime alimentaire peut commencer alors à changer. Ce conseil incessamment répété par l’OMS vient de bénéficier de l’appui de plusieurs études concordantes qui ont été publiées dans la revue scientifique britannique The Lancet ce vendredi. L’allaitement de l’enfant et ce aussi longtemps que possible (il peut être prolongé jusqu’à l’âge de 2 ans) serait doublement bénéfique pour la santé de la maman et de son bébé. Il n’est cependant pas du goût de la plupart d’entre elles qui optent d’emblée ou très rapidement pour le biberon : ce choix peut être effectué par confort personnel mais aussi parfois parce que leur corps ne peut se prêter à l’allaitement. Ce dernier a des vertus qui seraient cependant en mesure d’éviter la mort de plus de 800 000 enfants de moins de 5 ans dans le monde chaque année et ce en leur permettant d’échapper à des maladies infantiles (surtout dans les pays pauvres). La menace d’un cancer du sein fatal pour 20 000 mamans n’allaitant pas tous les ans pourrait être de même évitée si l’invitation de l’OMS à une allaitement massif et prolongé ne se heurtait pas une indifférence au triple préjudice : le premier sur la santé des bébés, le second sur la santé des mamans et le dernier sur l’économie.

Le lait maternel est l’aliment idéal pour bébé mais l’allaitement prolongé est encore peu répandu

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un allaitement maternel « exclusif » jusqu’à l’âge de 6 mois puis un allaitement partiel jusqu’à 2 ans. Cette règle précautionneuse en ce qui concerne des enfants en bas âge est bénéfique en 4 points : elle permet de couvrir tous leurs besoins nutritionnels journaliers grâce à un don maternel et naturel régulièrement renouvelé passant par le sein nourricier ; elle est à même de booster au mieux leurs défenses immunitaires pour faire face à des pathologies qui leur sont tout particulièrement propres ; elle épargnerait les mères de risques avérés de 2 cancers (sein et ovaires) : elle délesterait grandement les systèmes de santé d’un poids financier pesant lourdement sur leurs épaules. La statistique qui dénote cependant de suite et ne manque pas de nous échapper est que seulement 40% des jeunes mamans se prêtent à l’allaitement et cet usage non banalisé ainsi que son  dans la durée et est de plus valable dans le monde entier. « Seul un enfant sur cinq est allaité jusqu’à ses 12 mois dans les pays riches tandis que seul un enfant sur trois est allaité exclusivement les six premiers mois de son existence dans les pays à revenus faibles ou moyens », selon des dires de chercheurs relayés par la revue scientifique britannique The Lancet. Les mamans, ayant opté pour l’allaitement prolongé pour leur bébé ou enfant trop en bas âge pour emprunter le chemin des écoliers, permettraient à ce dernier d’échapper plus tard à des maux tels que l’obésité ou le diabète : beaucoup de pathologies futures, pouvant être pénalisantes pour la santé, telles des bombes à retardement, se jouent précocement à partir du berceau, le plus souvent oublié par les bonnes fées.

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Nombreuses sont les pathologies inhérentes aux enfants en bas âge qui pourraient être évitées

Cette volonté de généraliser l’allaitement prolongé vaut autant pour les pays riches que les pays pauvres et permettrait aux bébés en bénéficiant d’échapper à des maladies les touchant tout particulièrement et même spécifiquement pour certaines d’entre elles : leur mort s’inscrit hélas dans le trop grand registre des possibles. Selon l’avis unanime des chercheurs faisant front commun, l’allaitement de longue durée « pourrait épargner plus de 800 000 vies d’enfants chaque année dans le monde, soit l’équivalent de 13% de l’ensemble des décès d’enfants de moins de 2 ans ». « Dans les pays riches, [l’allaitement] réduit de plus d’un tiers la mort subite du nourrisson, soulignent les chercheurs. Dans les pays pauvres ou aux revenus moyens, environ la moitié des épidémies de diarrhée et un tiers des infections respiratoires pourraient être évités grâce à l’allaitement. » L’autre mauvaise surprise de taille et pas des moindres serait le nombre de décès s’élevant à 20 000 femmes par an dans le monde et imputables à des cancers du sein suite aux réticences ou à l’impossibilité de s’adonner à l’allaitement. Zoomons maintenant sur l’état des lieux peu glorieux de l’allaitement prolongé en France : selon une étude publiée par l’InVS (Institut national de Veille Sanitaire) en septembre 2015, dans son traditionnel bulletin hebdomadaire épidémiologique, la durée moyenne de l’allaitement amorce certes une reprise mais si une majorité de mères (près de 70%) entament un allaitement naturel à la naissance de leur enfant, elles sont moins de 10% à s’y prêter encore 6 mois après selon l’OMS dont le dépit atteint son zénith malgré ses vastes et pérennes efforts déployés en termes de sensibilisation et ce à l’échelle planétaire.

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Des économies énormes pourraient être réalisées avec un suivi plus répandu et assidu de l’allaitement

L’allaitement prolongé, comme nous l’avons déjà spécifié dans le paragraphe précédent, éviterait grandement aux nourrissons en bénéficiant d’être touchés par des maladies nécessitant des soins ayant un impact financier majeur pour y remédier une fois qu’elles sont contractées. Ainsi, en portant à 90% le taux d’allaitement exclusif jusqu’à 6 mois aux Etats-Unis, en Chine et au Brésil et pour finir à 45% au Royaume-Uni, les coûts de traitements des maladies infantiles les plus courantes telles que la pneumonie, la diarrhée ou l’asthme déclineraient fortement. Les économies qui pourraient être réalisées représentent des sommes colossales : 2,45 milliards de dollars aux États-Unis, 223,6 millions de dollars en Chine, 29,5 millions de dollars au Royaume Uni et 6 millions au Brésil. La faiblesse de l’allaitement a représenté une perte de 302 milliards de dollars (0,5% du PIB mondial) en 2012. Les chercheurs s’insurgent également contre les publicités à foison au marketing racoleur des plus agressifs des compagnies de lait de substitution (« La saturation des marchés des pays riches a conduit les industriels à pénétrer rapidement les marchés émergents » nous expliquent les spécialistes et « les ventes mondiales de lait (de substitution) se sont accrues en valeur passant de deux milliards de dollars en 1987 à 40 milliards environ en 2014 » s’indignent-ils). Leur exaspération vise aussi l’inertie patente des services de santé publique (notons cependant l’exception à suivre du Brésil avec une durée d’allaitement qui est passée de 2,5 mois dans les années 1974-1975 à 14 mois en 2006-2007 suite à une combativité sans failles des gouvernements successifs qui se sont passés intelligemment le relais pour sauver des vies).

Allaitement 1, Pixabay
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