Depuis le désaccord existant entre le gouvernement et tout particulièrement avec le projet de loi de santé porté par Marisol Touraine la ministre de la Santé, les médecins se disent très inquiets et incompris. Dans un sondage réalisé par l’ordre des médecins, 97% d’entre eux succomberaient aux nombreuses contraintes administratives, réglementaires, économiques et ils n’auraient plus le temps d’exercer leur métier correctement dans de bonnes conditions. Ce mal-être est palpable et depuis quelques années, les différents syndicats dénoncent cette situation. Les Français vont-ils en pâtir ?
La colère des médecins ne cesse de prendre de l’ampleur
Une grande conférence de santé aura lieu ce jeudi, elle est organisée par le premier ministre Manuel Valls. Marisol Touraine voyait en cette réunion importante, un « rendez-vous incontournable » pour discuter de toutes les mesures, mais cela devrait être plutôt un tête-à-tête puisque les médecins ont décidé de boycotter cette conférence . Les médecins ne décolèrent pas, plus de la moitié estime que leur charge de travail est bien trop conséquente. Ce malaise aura-t-il des répercussions sur la profession ? Il semblerait que la réponse soit positive, de moins en moins de jeunes se dirigent vers la médecine générale, 10% des places de médecins généralistes sont restées sans postulants l’année dernière.
Un ras-le-bol qui impacte lourdement la filière médicale
Les syndicats ont pointé du doigt les décisions politiques désastreuses qui ont conduit les médecins à un tel ras-le-bol et la cause directe, c’est le désamour des jeunes pour le métier. Que sait-il passé pour que la médecine générale en arrive à se demander pourquoi continuer ? Cette branche de la profession va-t-elle au fil du temps devenir une impasse ? Nos campagnes finiront-elles par être complètement désertées par les médecins généralistes, après les écoles, la Poste c’est maintenant aux médecins de ne plus vouloir emprunter cette filière.
Les médecins libéraux se feront remarquer par leur absence
La généralisation du tiers payant, l’assurance maladie qui effectue de plus en plus des contrôles incisifs sur les prescriptions, chassant les médecins qui prescrivent encore des médicaments non génériques ou encore les difficultés en vue d’une augmentation des consultations. Certains médecins auraient décidé de majorer celles-ci le samedi matin et après 17 heures. Ces facteurs ont aggravé le mécontentement des médecins français qui vont tenter de se faire entendre le 24 février prochain lors de la négociation entre les syndicats et l’assurance maladie. L’organisation de la grande conférence de jeudi va sans doute ressembler à un soufflé raté, les médecins libéraux seront absents.
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