Mediator : l’Etat pointé du doigt, la justice confirme sa responsabilité

par | 11 Juin 2023

Le Mediator a été prescrit à des patients pendant trois décennies et il a été au cœur d’un scandale. L’Etat avait fait appel d’une précédente décision, mais la justice a décidé de confirmer la responsabilité.

Mediator

Mediator / Crédit Photo : Flickr – DES Daughter

Le Mediator a été inscrit sur une multitude d’ordonnances pendant une trentaine d’années, mais un scandale a éclaté, car le médicament aurait été à l’origine de plusieurs centaines de morts en France. En 2012, le fondateur des laboratoires Servier qui est désormais décédé avait été mis en examen pour homicides et blessures involontaires. Les victimes du Mediator demandent donc des comptes et l’État avait préalablement été considéré comme responsable devant le tribunal administratif de Paris.

Dans l’affaire du Mediator, la responsabilité de l’Etat confirmée

L’Etat avait donc fait appel de cette décision, mais la justice vient de rendre son jugement. Ce dernier confirme la responsabilité dans l’affaire du Mediator qui a chamboulé la France depuis de nombreuses années. C’est donc une nouvelle victoire pour les victimes et l’ancienne agence de sécurité du médicament avait elle aussi été pointée du doigt. En effet, avec les désagréments et les morts occasionnés apparemment par le Mediator, le retrait du marché était décidé en 2009. Or, de nombreux plaignants estiment que la décision aurait dû être prise quelques années auparavant. Il faut toutefois savoir que le Mediator était interdit dans les préparations pharmaceutiques dès 1995, mais l’interdiction a été très tardive.

1300 patients décèdent à cause du Mediator selon l’Inserm

Auparavant, la Suisse qui avait jugé la situation inquiétante avait procédé au retrait du Mediator dès 1998 sous la demande des laboratoires Servier. L’État aurait donc fait une succession d’erreurs dans cette affaire en proposant par exemple en 2007 une simple recommandation concernant la non-prescription de ce médicament comme un coupe-faim. Les plaignants estiment que la France a tardé à mettre en place le retrait, ce qui aurait occasionné d’autres problèmes sanitaires. Entre 1976 et 2009, près de 1300 personnes auraient perdu la vie selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale.

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Rédigé par Jade Bernard

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