La vente des médicaments à l’unité a-t-elle été une bonne expérience pour ceux qui ont pu la tester ? Cette forme qui a été lancée en 2014 à titre expérimental n’a pas convaincu les pharmaciens, ils restent très dubitatifs sur cette démarche visant à faire des économies. Certaines officines qui se sont portées volontaires attendent avec impatience que cette vente bien particulière s’arrête.
Cette nouvelle façon de consommer nous vient de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne, dans ces deux pays, c’est une réussite, une nouvelle démarche économique pour se soigner, aucun gaspillage. En France, c’est plus compliqué, chaque fois qu’une idée vient bouleverser le quotidien des Français, il en résulte bien trop souvent un refus, c’est dommage, car quant on sait le nombre de boites de médicaments qui dorment dans les placards, cela aurait pu résoudre ce problème. Les malades sont habitués à leurs prescriptions initiales sans découpes des plaquettes par les pharmaciens. Ces derniers mettent en évidence la surcharge de travail et les démarches administratives trop lourdes qui en découlent. Depuis 2014, une trentaine de médicaments étaient concernés par ce système, quatorze antibiotiques ainsi que leurs génériques, le but de cette opération, bien évidemment l’économie.
Les médicaments à l’unité pour limiter le gaspillage récurrent
L’assurance maladie doit d’ici 2017 réaliser plus de 10 milliards d’économies, cette vente à l’unité aurait pu peut-être une bonne initiative si tout le monde y participait avec plus d’enthousiasme. Cette mesure avait été décidée en 2014 à la suite d’une étude de l’association « Familles rurales ». Cette enquête avait permis de déterminer que dans 75 à 82% des cas, il reste une boite entamée sous quelque forme que ce soit, cachets, gélules, crème.
Le premier constat des médicaments à l’unité n’est pas favorable
Les pharmaciens ne sont pas convaincus, selon eux il n’y aurait aucune traçabilité, les stocks seraient difficiles à gérer, les emballages incomplets entraîneraient des risques d’erreur de prescriptions, certains pharmaciens emploient même le terme de « manipulation artisanale » selon Ouest-France. Les pharmaciens avaient reçu une indemnité de 1500 euros en compensation, ils jugent aujourd’hui la somme très insuffisante au vu de la surcharge de travail. Le premier rapport est attendu en décembre prochain, le ministère de la Santé donnera suite ou non à cette expérience qui n’a convaincu personne.
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