L’opération « Moi(s) sans tabac » est dans les starting-blocks pour un départ demain, à savoir le mardi 1er novembre. C’est une grande cause nationale et un défi collectif pour stopper un chiffre effroyable et qui ne s’essouffle pas : le nombre de décès attribuables au tabac s’élèverait à 73 000 par an en France. L’assurance maladie, sous l’impulsion du Ministère des Affaires sociales et de la santé, offre à tous les fumeurs qui le désirent, des opportunités multiples pour se sentir encore plus forts ensemble, et aboutir à une satisfaction et une fierté personnelles : réussir à décrocher.
73 000 morts en France, cela représente, selon les statistiques les plus récentes, les chiffres qui vont suivre
- 59 000 décès chez les hommes et 14 000 chez les femmes
- 34% des décès chez les hommes et 11% chez les femmes, de 30-69 ans
- Une réduction de l’espérance de vie d’un fumeur de 20 à 25 ans par rapport à celle d’un non-fumeur. L’estimation porte sur les fumeurs actifs.
Cette hausse (la dernière estimation publiée en 2003 dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire comptabilisait 66 000 morts) s’explique par une progression des décès féminins du fait du développement du tabagisme des Françaises au cours des quarante dernières années.
Source APM Agence de Presse Médicale
Un mois sans tabac multiplie effectivement par 5 les chances d’arrêter de fumer définitivement
Arrêter de fumer comporte de nombreux bénéfices à court et à long terme. Cela n’empêche pas de se poser des questions sur la manière dont le corps va réagir à cet arrêt : symptômes de manque, prise de poids, stress ? Lorsque l’on arrête de fumer, il est possible de ressentir différents symptômes dus au manque de nicotine dans l’organisme. Ces effets négatifs s’appellent des « symptômes de manque » ou « symptômes de sevrage ». En voici la liste :
- le besoin urgent et irrépressible de fumer
- l’irritabilité
- les troubles de la concentration
- l’anxiété
- les troubles du sommeil
- la dépression
- la fatigue
- les maux de tête
- la faim, la constipation
Ces symptômes commencent généralement entre 2 et 72 heures après l’arrêt et durent pendant 10 à 30 jours (donc au bout d’un mois, le pari est gagné même si rien n’est jamais acquis). Leur intensité est la plus forte après 3-4 jours d’arrêt, ils diminuent ensuite progressivement. Ils sont très variables selon les personnes.
Un accompagnement d’une part personnalisé mais également d’autre part un défi collectif
Osez vous lancer, si la cigarette vous accompagne quotidiennement, en vous inscrivant sur Tabac Info Service (sur le site de Tabac Info Service, sur l’application mobile Tabac Info Service, ou encore par téléphone au 39 89) afin de participer à la dynamique bénéfique enclenchée par une telle opération collective. Un accompagnement personnalisé est, qui plus est, prévu : vous aurez la possibilité de retirer gratuitement dans les pharmacies ou bien recevoir directement par voie postale un kit d’aide à l’arrêt.
Le kit est une petite pochette contenant une multitude d’astuces, de conseils et de repères, qui sont à même d’aider les fumeurs à renforcer leur motivation. Ils pourront s’appuyer sur l’application Tabac Info Service, totalement relookée pour ce challenge inédit. C’est une première en France et l’idée nous vient du Royaume-Uni avec le « Stoptober ».
Un mois de novembre décisif pour savoir si le « Moi(s) sans tabac » sera oui ou non une réussite
Le 1er novembre, le top départ du défi collectif « Moi(s) sans tabac » sera donné. Tout au long des 30 journées de novembre, pour soutenir les participants, 1 200 actions régionales sont déjà programmées (consultations d’aide à l’arrêt, défis sportifs…) dans pléthore de lieux investis pour ce défi majeur, et ce partout en France (espaces collectifs, espaces de loisirs, espaces consacrés au commerce, et même sensibilisation au sein même des entreprises…).
Les pharmacies sont, bien entendu, associées à cette logistique événementielle impressionnante, mais également des acteurs majeurs du secteur privé (PSA, Arcelor Mittal) ou public (Pôle Emploi). 50 partenariats ont ainsi été conclus et le mécénat est, bien entendu, le bienvenu au vu de la hauteur de cet enjeu de santé publique, que Marisol Touraine n’a pas manqué de souligner.
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