Le dixième congrès du PHC (Paris Hepatology Conference) s’est terminé hier (mardi 31 janvier 2016). La stéatose hépatique non alcoolique, connue aussi sous son acronyme anglais de NASH, y a été notamment abordée, et ceci avec le sérieux qui s’impose. Cette forme de cirrhose, qui a pour cible privilégiée les personnes sujettes à l’obésité, connaît en effet une expansion inquiétante, d’autant plus que nous sommes impuissants à la soigner car nul traitement n’est disponible.
Quand l’excès de gras devient gravissime, la NASH affecte terriblement notre foie, jusqu’à la cirrhose
Habituellement associée à un alcoolisme chronique ou à une hépatite protéiforme, la cirrhose du foie vient de débaucher deux nouvelles recrues de choix, dont la plupart des individus sont des consommateurs avérés, à savoir le sucre mais également le gras, qui deviennent néfastes, si l’excès l’emporte sur la modération : maudit pêché de gourmandise ! La NASH est souvent associée, à juste titre, à l’obésité et au diabète. Notons que les prévisions de l’OMS sont très sombres avec une estimation de 20% de la population mondiale touchée en 2025, si tous les acteurs impliqués restent insupportablement inertes, qu’il s’agisse des malades autant que du corps médical. Point de politique de l’autruche, surtout, au vu de la gravité signifiée, de la NASH, en plein boom, lors du dixième congrès du PHC. C’est une véritable problématique mondiale de santé publique à contrecarrer.
La NASH sévit de plus en plus sévèrement et prend des dimensions hors normes à l’échelle mondiale
Bref, hommes et femmes, quelque soit leur âge, peuvent contracter cet maladie du foie, qui porte le nom américain de NASH (« non-alcoholic steato hepatitis ») ou stéatohépatite non alcoolique dans la langue de Molière : même si elle est en train de s’installer sur le continent européen (une personne sur trois serait en surpoids, avec un IMC supérieur à 25, en France, où elle affecte 1% de la population), c’est surtout aux Etats-Unis (5% de la population touchée et un leadership en termes d’obésité avec 40% des adultes diagnostiqués) et en Amérique centrale, qu’elle sévit sournoisement, posant un problème réel de diagnostic, ses signes étant, très souvent, asymptomatiques, d’où une détection parfois trop tardive pour la soigner. L’auto-responsabilisation est préconisée. Notons qu’une alimentation saine et un minimum d’exercice physique, constituent deux moyens préventifs, à adopter.
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