Pour obtenir un ophtalmologue, il faut quatre mois. Cette prise de rendez-vous tardive devrait être. En effet, c’est la croix à la bannière, bien souvent l’attente est supérieure, le délai peut vite grimper à une année, la ministre de la Santé voudrait réduire ce temps bien trop long, elle vient d’annoncer deux mesures qui pourraient considérablement réduire l’attente.
Marisol Touraine, très impliquée dans sa tâche ministérielle vient d’annoncer le 11 septembre dernier deux mesures facilitant l’accès aux soins chez un spécialiste des yeux, ce projet de loi viserait à soulager les ophtalmologues et les délais entre deux rendez-vous seraient bien moins longs. Ces deux mesures vont être ajoutées au projet de loi de santé qui sera débattu le 14 septembre prochain à l’assemblée.
Les opticiens obtiennent des autorisations pour réduire le délais d’attente
Les tâches seront mieux réparties entre les professionnels, les opticiens seront autorisés à effectuer des renouvellements d’ordonnances pour les lunettes et les lentilles, les orthoptistes seront également appelés au secours, ils pourront effectuer les contrôles de la vue. L’orthoptiste a pour vocation le dépistage, la rééducation et l’exploration fonctionnelle des troubles de la vue, ils travaillent étroitement avec les opticiens et les ophtalmologues et désormais ils seront encore plus sollicités.
Marisol Touraine pourrait supprimer la pénurie d’ophtalmologues d’ici 2025
Le syndicat national des ophtalmologues de France (SNOF) a perçu ces deux mesures comme très bénéfiques pour les patients, mais aussi pour les professionnels de santé. Ce métier est en voie d’extinction dans certaines régions de France, il faut souvent attendre plus d’un an pour obtenir un rendez-vous avec un ophtalmologue. En trente ans, le besoin de consulter un ophtalmologue a triplé, en 1980 on comptait 11,5 millions de patients et en 2010 plus de 32 millions de malades recensés. La population vieillie bien plus qu’auparavant et les problèmes de visions liés à l’âge comme le glaucome et la DLMA sont bien plus nombreux. Les propositions de la ministre devraient d’ici 2025 voir la pénurie se résoudre.
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