Le paludisme pourrait être vaincu, mais le financement a tendance à baisser. Cela entache ainsi les progrès et réduit les chances d’une éradication à l’horizon 2030. Un projet vient donc de voir le jour.
Même si le paludisme se soigne grâce à des traitements, cette maladie est mortelle et elle prend de graves proportions dans les pays d’Afrique. Il y a trois ans, les autorités référençaient tout de même 627 000 décès pour 207 millions de malades. Le financement est essentiel pour venir en aide aux populations touchées et leur permettre de vaincre cette maladie. Toutefois, avec l’affaire de l’Ebola, les dons n’affluent plus autant.
Le paludisme pourrait reprendre le dessus si le financement continue de baisser
En effet, au vu de la propagation du virus Ebola qui a fait une multitude de morts en Sierra Leone, les autorités compétentes ont réorganisé leurs aides pour soutenir les pays dans le désarroi. Cela a donc eu des répercussions sur le financement de la lutte contre le paludisme et si cette situation perdure, ce sont tous les progrès réalisés ces dernières années qui seront réduits à néant dans quelques années voire quelques mois. De ce fait, Roll Back Malaria a décidé de partager un document qui doit fait l’objet d’une étude et d’une acceptation par les chefs d’État.
Pour rappel, le paludisme est véhiculé par les moustiques qui sont donc des porteurs de la maladie. C’est pour cette raison que cette dernière a tendance à se répandre très facilement et surtout rapidement. Les progrès ont été assez conséquents, car en 2013, 584 000 personnes sont décédées du paludisme, le nombre de morts a donc chuté par rapport à l’année d’avant. Il serait dommage que les efforts ne payent pas sur le long terme à cause de ce relâchement.
10 millions de personnes sauvées avec un financement de 100 milliards
Examiné par l’Organisation mondiale de la Santé, le projet semble tout à fait réalisable, mais le financement devra être au rendez-vous. Dans le cas contraire, l’objectif d’éradiquer le paludisme d’ici 2030 ne sera pas envisageable. C’est à l’occasion de la 3e Conférence internationale sur le financement du développement international que les grandes lignes ont été connues. L’institution demande d’ailleurs un financement de 100 milliards de dollars d’ici une quinzaine d’années. Cette somme permettrait de sauver près de 10 millions de personnes.
Il est donc important que les différents donateurs se mobilisent à nouveau en faveur des pays atteints par le paludisme. Ce n’est pas la seule maladie mortelle dans le monde, mais l’infection est l’une des plus redoutables. D’autres demandent une attention particulière comme la dengue et le chikungunya qui sont véhiculés par le moustique tigre. Ce dernier est d’ailleurs concerné par une alerte rouge dans 20 départements français.
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