Certains médicaments manqueraient à l’appel, des ruptures d’approvisionnement ont augmenté ces dernières années, elles ont été multipliées par dix en sept ans. Les pharmaciens sont inquiètes de cette situation qui s’installe en France. Certaines maladies seront-elles pénalisées de ce manque de médicaments essentiels aux traitements ?
Les stocks fondent comme neige au soleil dans certaines officines, dans le Parisien on apprend que 300 médicaments sont absents sur les listes des fournisseurs, certains pharmaciens sont préoccupés, car ils ne peuvent plus renouveler les ordonnances de leurs clients. Les prescriptions médicales ne sont plus honorées pour certains malades. L’agence nationale du médicament (ASNM) révèle que cela a été décelé depuis 2008 et que la situation ne fait qu’empirer au fil des années. Trois médicaments seraient en rupture de stock, ils soigneraient l’hypertension (l’Inspra, l’Exforge et le Rasilez), un immunosuppresseur est également concerné (l’Enbrel). Pour la maladie de Parkinson, le problème est le même quant aux vaccins comme l’Infanrix et le Priorix sont pratiquement introuvables.
Deux raisons pour expliquer la pénurie des médicaments
Sur Internet, il y a déjà des témoignages qui révèlent que les pénuries sont nocives pour les traitements. Certains doivent donc multiplier les visites dans les pharmacies, découvrir d’autres officines… Le problème est tout de même inquiétant pour les diabétiques ou les patients qui souffrent de maux qui nécessitent une prise précise et régulière d’un médicament.
Une difficulté de s’approvisionner en matière première serait une des causes de rareté de certains médicaments, les laboratoires seraient aussi concernés, ils ne voudraient pas que les grossistes vendent leurs remèdes à l’étranger où ils sont mieux remboursés et les marges sont aussi plus importantes.
Les pharmacies pourraient être réapprovisionnées en médicaments
Une loi a été votée en avril dernier à l’Assemblée nationale et elle sera examinée par le Sénat dès le début septembre et le but serait que la disponibilité des médicaments soit bien mieux encadrée pour éviter que des situations de pénurie se reproduisent, mais cet encadrement ne concerne que les médicaments thérapeutiques majeurs. Les antirétroviraux, les antibiotiques, les remèdes pour les anesthésies et ceux pour le cancer. En ce qui concerne les vaccins, la pénurie ne devrait pas prendre fin avant 2016, pour les médicaments la situation pourrait s’améliorer d’ici la fin de l’année, mais rien n’est encore certain.
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