La rentrée a eu lieu ce lundi 4 septembre pour plus de 12 millions d’élèves en France mais pour de nombreux enfants, ce premier jour ainsi que tous les autres sont une source de malaise, un vrai calvaire, c’est la phobie scolaire. Lorsque l’école fait peur, que les crises d’angoisse s’installent ainsi que les maux de ventre, les vomissements, l’enfant souffre. Difficile de savoir avec exactitude combien d’enfants sont réellement concernés par ce problème, une estimation de 4 à 5% de la population d’élèves en âge de suivre une scolarité est avancée.
Comment savoir que son enfant souffre de phobie scolaire ?
Certains signes peuvent alerter comme des crises d’angoisse, des douleurs multiples, une menace de fugue, voire de suicide pour les cas les plus graves. Pour les parents, ce n’est jamais facile de comprendre la détresse de ses enfants. Il est aussi très compliqué de faire la différence entre le refus d’aller à l’école par caprice et la source de détresse profonde. Il faut alors mettre en place avec lui un échange afin de tenter de comprendre où est le malaise, ne jamais négliger la possibilité de se faire aider par un médecin, un centre médico-psycho-pédiatrique, un psychologue. Pour certains enfants, la phobie peut devenir problématique au point de ressentir un réel dégoût des études, les cours par correspondance peuvent alors être une bonne solution afin que l’enfant puisse continuer à étudier sereinement sans stress. Le plus important, c’est d’identifier le pourquoi de la phobie dans la bienveillance, ne pas hésiter à dire aux enfants que réaliser ses rêves peut parfois passer par la case école, mais ce n’est pas évident.
Outre les mesures envers l’enfant, les parents ne doivent être dans l’isolement
Selon le président de l’association Phobie scolaire, 2 à 5% des élèves restent dans l’incapacité totale à franchir les portes de l’école sans ressentir un réel malaise malgré eux. Pour les parents, c’est un moment très compliqué voir insurmontable, au début, certains essayent la méthode répressive, ce n’est pas la bonne solution. C’est complexe de bien réagir, il faut y être préparé, il faut des paroles de relaxation comme on le ferait pour un animal qui se cabre. L’enlever de l’école, le faire suivre par un professionnel de santé reste l’alternative la plus intéressante afin qu’il puisse mettre des mots sur le malaise. La phobie scolaire reste un tabou, cela peut toucher tous les âges mais un pic à l’adolescence est observé. Il n’existe pas de solution miracle, chaque enfant a ses propres ressentis avec lesquels il faut savoir conjuguer.
0 commentaires