Et si le procès Outreau n’était pas fini ? L’un des acquittés se retrouve une nouvelle fois inquiété par cette affaire qui a commencé il y a 15 ans.
L’affaire Outreau a suscité dès le mois de mai 2004 bien des controverses, elle a donné lieu à un procès devant la cour d’assises, la majorité des accusés ont été acquittés, quatre ont été reconnus coupables et sept ont été remis en liberté, les douze enfants qui ont été impliqués dans cette affaire ont été déclarés victimes de viols et indemnisés à hauteur de 30.000 euros chacun. Cette histoire a débuté en 2000 quand les enfants de Thierry Delay et Myriam Badaoui sont placés dans des familles d’accueil, la mère de famille dénoncera des violences de la part de son mari. Les enfants plus tard avoueront avoir regardé des cassettes vidéo pornographiques puis ils reconnaîtront avoir subi des sévices sexuels de la part de notables et de locataires de la cité HLM.
L’affaire Outreau refait surface pour l’un des acquittés
Les années ont passé et les enfants ont grandi, les quatre fils Delay ont enchaîné durant tout ce temps des séjours en foyers, familles d’accueil, Jonathan a même connu la rue et l’hôpital psychiatrique, les quatre frères ont dénoncé « une mascarade », ils ont mis en évidence les 30.000 euros d’indemnités qu’ils ont touchée comparé aux 200.000 euros qui ont été versés aux acquittés avec les excuses de la république en 2005 selon Florence Aubenas envoyé spéciale du Monde. Aucun évènement n’est venu étayer cette triste affaire, mais pour la troisième fois, le procès de Outreau va connaitre de nouveaux jugements.
Daniel Legrand comparaît à nouveau dans l’affaire d’Outreau
Daniel Legrand va comparaître à partir d’aujourd’hui et cela va durer trois semaines dans la ville de Rennes, lui qui croyait que cette histoire était derrière lui. Cette fois, il sera seul dans le box et il va devoir faire face au défilé des témoins, des témoignages, mais aussi celui de Myriam Badaoui la mère de famille qui a été condamnée à 15 ans de réclusion libérée en 2011 en conditionnelle, son mari Thierry Delay a eu une peine de 20 ans, leur fils Jonathan a déclaré « je serais déçu si Daniel Legrand n’était pas condamné » selon Florence Aubenas. S’il est reconnu coupable, il encourt 10 ans de prison, déjà acquitté en 2005, il est rejugé pour des viols concernant la période de 1997 à 1999. À Outreau, l’oubli est impossible, trop de blessures, de non-dits.
0 commentaires