« Purple drank » : les ados en raffolent de plus en plus, l’ANSM s’en affole à juste titre

Publié le juin 11, 2023
Sirop

Rédigé par Jade Bernard

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Plébiscité par un public jeune, qui en use et en abuse, le cocktail baptisé « purple drank » n’est cependant pas une nouveauté : il est apparu à la fin des années 90, aux Etats-Unis, sous l’impulsion de stars du rap US qui en ont fait l’apologie et sont parfois mortes en prenant des doses démesurées de ce mélange détonnant, que l’on peut qualifier de « fait maison » (il suffit, en effet, de se rendre dans une officine pour s’y procurer, le plus souvent sans ordonnance, ses ingrédients élémentaires). Cette drogue commence à percer notamment en France auprès de néophytes de la défonce ou d’autres avides de sensations fortes et nouvelles : on parle pour l’évoquer de « drogue des ados » (consommée parfois dès l’âge de 12 ans !). L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), via le biais d’un communiqué, a émis une mise en garde, des plus sérieuses, sur le « purple drank ». Nous vous dévoilerons plus loin composition. Afin de stopper sa popularité croissante, il était impératif de réagir. Aux Etats-Unis, la FDA (Food and Drug Administration) est également préoccupée par ce phénomène de société avec cette statistique : 6,5% des étudiants américains avaient testé le « purple drank » en 2013 !

Qu’est-ce que le « purple drank » à la composition très simple et aux méfaits méconnus ?

Le « purple drank » tient son nom de la couleur violacée que prend la boisson une fois tous ses composants mélangés. Les usagers français ont inventé leur propre recette à base de sirop à la codéine (un antitussif) disponible librement en pharmacie, un anti-histaminique pour contrer les effets secondaires de la codéine à haute dose (comme la nausée ou les démangeaisons) et du soda. On note parfois aussi l’emploi de l’alcool ajouté pour corser encore plus le tout déjà costaud. Les effets de la codéine sont bien connus, ils sont en étroite similitude avec les opiacés : ils ont ainsi des effets planants (décontractant, déstressant et désinhibant). Mais la codéine a aussi les effets secondaires des opiacés à savoir un risque d’overdose, surtout quand on la mélange à l’alcool, et un risque d’addiction, surtout à des doses récréatives pouvant atteindre un pic hallucinant de 25 fois la dose thérapeutique. En plus de l’addiction et de l’overdose évoqués plus haut, cette boisson entraîne beaucoup d’autres effets néfastes notamment liés à une interaction entre ses différents composants. On pense à un risque avérée de toxicité pour le foie, pouvant culminer jusqu’à des hépatites fulminantes. Somnolence, troubles du comportement, ou même convulsions s’ajoutent aux autres impacts indésirables qui sont décidément légion. D’où l’inquiétude justifiée des autorités sanitaires en France face à cet emploi détourné de substances dont l’utilité, vertueuse et exclusive, devrait être médicale.

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Le « purple drank » : l’ANSM alerte le milieu de la santé face à une consommation abusive

Un appel à une vigilance accrue des maillons du circuit du médicament, englobant la plupart des professionnels de santé, allant notamment du médecin prescripteur jusqu’à la pharmacie de délivrance, par rapport à toute demande peut-être suspicieuse de médicaments contenant un dérivé opiacé ou un antihistaminique, a été demandée par l’ANSM. 17 signalements d’abus ou de mésusages avaient été émis en 5 ans de 2009 à 2014, heureusement avec une prise en charge appropriée pour y remédier avec succès (avec des hospitalisations, tout de même, en ce qui concerne 10 des 17 cas recensés). L’année 2015, a elle seule, a explosé ce ratio d’une durée de 5 ans en l’espace de 8 mois seulement. Il a été, en effet, tout récemment pris note par l’ANSM par le biais de ses réseaux, que 18 adolescents avaient mal géré leur voyage psychoactif à base de « purple drank » (sans oublier, ni occulter, les supplices à encaisser sur le plan organique), de juillet à août 2015 : on parle de « bad trip » et nous assistons donc à une hausse des cas répertoriés mais nous sommes encore loin d’une surconsommation à grande échelle qui nous dépasserait. Il est donc encore temps d’anticiper et d’endiguer ce phénomène hélas en vogue, sans céder à la psychose que pourraient alimenter des sources diverses (la rumeur est toujours déformatrice et amplificatrice) que ce soient les parents inquiets ou les autorités sanitaires qui doivent sensibiliser les ados accros à ce type de défonce.

Sirop, Pixabay – frolicsomepl
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