Ce jeudi, la Sécurité routière, a lancé sa nouvelle campagne de prévention, à destination d’un public qui ne pourra plus désormais conduire en toute impunité : il s’agit des consommateurs de stupéfiants, surtout de cannabis. En effet, une généralisation des tests salivaires ne saurait tarder et ces derniers ont déjà prouvé leur pleine efficacité dans 11 départements expérimentaux.
Une nouvelle campagne de sensibilisation de la Sécurité routière axée cette fois, sous l’impulsion forte du gouvernement, contre l’usage des stupéfiants au volant
Le gouvernement et la Sécurité routière ont une nouvelle cible de prédilection concernant les conducteurs irresponsables. Ce sont les consommateurs de cannabis, qui majoritairement, fument cette résine, au potentiel accidentogène important au volant, et qui est – rappelons-le même lorsque c’est à usage récréatif – illégale en France. C’est le slogan retenu pour une nouvelle campagne publicitaire contre la drogue au volant : « Stupéfiants et conduite : connaissez-vous les risques ? ». Cette dernière roule, les pleins phares allumés, de jour comme de nuit, afin d’éclairer les consciences et responsabiliser surtout les jeunes conducteurs, qui sous-estiment toute dangerosité, et surestiment leur état de vigilance étant altéré, même après avoir fumer un simple joint. Un film d’animation, un spot radio, un dépliant BD, attestent avant tout d’une volonté pédagogique. Mais une nouveauté notable est annoncée : la généralisation des tests salivaires au volant, lors de contrôles routiers, qui seront aussi systématiques que les tests d’alcoolémie. C’est une volonté du gouvernement qui ne veut plus entendre parler de substances psychotropes au sein de tout véhicule.
La généralisation des tests salivaires sera effective dès la fin de l’année ou début 2017 : un moyen simple et à l’efficacité prouvée pour dépister toute prise de drogue
Ce nouveau moyen préventif, et éventuellement punitif, a été expérimenté dans 11 départements, et sa généralisation désirée sera effective d’ici la fin 2016, et au plus tard, début 2017. Ils permettront de déceler outre l’usage de cannabis, celui des drogues plus « dures » suivantes : la cocaïne, le crack, l’ecstasy, la morphine et l’héroïne. Exit la prise de sang en cas de suspicion qui laisse la place à un test au résultat immédiat, qui doit être tout de même validé en laboratoire, avant toute sanction, nécessitant donc une double confirmation. En cas de contrôle positif, l’automobiliste s’expose à 2 ans de prison et 4 500 € d’amende, ainsi qu’une perte automatique de 6 points du permis de conduire, et ces peines peuvent encore s’alourdir. Une petite piqûre de rappel est nécessaire avec des chiffres stupéfiants en 2015 : 58 247 délits pour usage de stupéfiants au volant qui ont été constatés sur un ensemble de 118 476 dépistages effectués, soit près d’un sur deux. En 2015, la drogue a été impliquée dans 23% des accidents mortels, avec en première ligne, les 18-24 ans.
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