Sibérie : le réveil de l’anthrax en raison du dégel du permafrost franchit une étape épidémique avec la mort d’un enfant

par | 11 Juin 2023

Renne

La Sibérie est victime d’un fléau mortel, massivement en ce qui concerne sa population de rennes (presque 2 400 ont dû être abattus) mais également avec un décès (celui d’un enfant âgé de 12 ans) et 72 hospitalisations concernant ses habitants plus habitués à des températures largement en dessous de 0°C que celles, anormalement trop élevées, constatées ce jour. Un tel désastre sur l’écosystème et une menace réelle sur les humains puisent leur origine identifiée de par son émergence annoncée : il s’agit du dégel du permafrost (ou pergélisol) qui a libéré de la glace, les emprisonnant depuis des millénaires, des bactéries d’anthrax. Une telle épidémie est une première, tout du moins avec pareille virulence depuis 1941. La Sibérie vit un cauchemar éveillé.

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6 degrés en trop par rapport aux normales de saison entraînent le dégel du permafrost et le réveil de l’anthrax

L’anthrax, aussi appelé maladie du Charbon dans sa forme respiratoire, est dû au bacille du charbon, une bactérie. Elle se rencontre à la fois chez l’homme et l’animal et ce dernier peut le transmettre à l’homme. L’anthrax existe sous une forme cutanée, gastro-intestinale ou respiratoire. Après avoir disparu, elle est devenue réémergente de façon brutale. La cause première de sa libération est imputable au réchauffement climatique. Certaines régions sont confrontées à des températures qui dépassent de six degrés les normales de saison, d’après le Washington Post.

Nous pouvons souligner que ce scénario dantesque avait été prédit par des scientifiques aguerris mais pas avec un facteur épidémique aussi brutal. Particulièrement présent en Sibérie, mais aussi en Alaska, le permafrost souffre énormément de l’effet de serre. Les températures moyennes en Sibérie auraient augmenté ces 30 dernières années provoquant son dégel partiel. Une première depuis la fin du dernier âge glaciaire :  il y a de cela 11 000 années.

Un bilan animalier et humain  lourd : l’abattage de près de 2 400 rennes, 72 hospitalisations, et hélas le décès d’un enfant

L’enfant de 12 ans est décédé car il  faisait partie d’une famille d’éleveurs de rennes. Le contact proche et sans protection envers ces animaux qui sont la cible de prédilection de l’anthrax peut s’avérer fatal avec une transmission ayant comme vecteurs nos voies respiratoires. De son côté, la victime a été contaminée mortellement après avoir mangé de la viande infectée, victime d’une forme intestinale de la maladie. 8 autres cas de contamination ont été confirmés par les autorités compétentes et 72 personnes sont hospitalisées.

D’après Le Siberian Times, un cimetière proche de l’endroit où s’est déclarée cette nouvelle épidémie est actuellement sous surveillance car il pourrait être le lieu de départ de cet évènement catastrophique. Ce dernier s’est déclaré dans l’une des régions les plus grandes du monde en termes de superficie : 13 millions de kilomètres carrés. La bactérie supposée comme la plus responsable de l’anthrax aurait été réactivée à partir de la carcasse d’un renne mort dans l’épidémie de 1941. L’anthrax vivace signe malheureusement son retour.

Renne, Pixabay
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Rédigé par Jade Bernard

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