Une étude française, et plus précisément lyonnaise, vient d’être publiée dans la revue Psychological Sciences. Elle atteste de la nécessité d’une mémorisation plus aisée le soir pour engranger un maximum de connaissances et de s’en rappeler plus facilement des jours, des semaines, et même des mois après ! Le sommeil a aussi son rôle à jouer et nos neurones, même lorsque nous avons le sentiment de nous déconnecter pour la nuit, sont d’un précieux secours pour consolider notre mémoire ne cessant pas de tourner !
Ne surtout pas sacrifier son sommeil (nous pensons surtout aux étudiants) pour rattraper les wagons en retard du train des révisions avec des examens étant toujours à l’heure
La rentrée universitaire, c’est pour bientôt ! Les étudiants, parfois par manque d’organisation, parfois par manque de motivation, sont des spécialistes des révisions à la dernière minute et qui empiètent sur leur temps de sommeil habituel avec parfois même des nuits blanches. Il est avéré pourtant que les carences en termes de temps de sommeil auraient un impact négatif sur une mémorisation optimale. Une étude récente relayée dans Psychological Sciences rend compte des travaux réalisés par l’équipe du neuropsychologue Stéphanie Mazza au sein du laboratoire d’étude des mécanismes cognitifs de l’Université de Lyon 2, va dans le sens des propos que nous venons d’avancer concernant les bienfaits d’une nuit consacrée au sommeil : elle permettrait une continuation de la mémorisation, même en dormant, sans que nous en ayons la moindre conscience, avec une efficacité attestée. Le fait aussi d’être plus du soir (mais pas trop tard) que du matin pour s’atteler aux révisions est fortement conseillé.
Une étude sur un panel de 40 volontaires apprenant pour moitié le matin et pour l’autre moitié le soir : victoire aisée de ceux du soir qui enchaînent de plus même en dormant
S’inscrivant dans cette logique, et pour en percer davantage les secrets, les chercheurs ont cherché à comprendre comment le sommeil influait sur la capacité à « réapprendre ». La mobilisation de 40 volontaires, âgés de 18 à 25 ans, a été requise. Il leur a été demandé d’apprendre une liste de 16 mots en swahili. La première moitié du groupe a eu la matinée pour les mémoriser tandis que la seconde a dû se livrer à cet exercice en soirée. La surprise est intervenue 12 heures plus tard avec un test, qui a été révélateur des bénéfices de la nuit de sommeil sur le second groupe aux résultats beaucoup plus élogieux que le premier : 10 mots pour le groupe du soir contre 7,5 pour le groupe du matin, et moitié moins d’essais pour se remémorer l’intégralité de la liste.
Le sommeil a donc un impact aux vertus indéniables sur la capacité d’apprentissage qu’il ne met aucunement en pause mais maintient en activité même lorsque le repos semble régner. Incroyable : réinterrogés une semaine puis six mois plus tard, l’apprentissage du swahili en soirée, donc par le second groupe, s’érigeait encore en vainqueur.
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