La nourriture peut activer le centre du plaisir comme le ferait l’alcool, la cocaïne. L’idée que le sucre pourrait être une drogue est en train de prendre racine chez les spécialistes de la santé, une partie de la population. Le débat n’est sans doute pas terminé. Le saccharose, le sucre de table est composé d’une molécule de fructose, de glucose. Le fructose se trouve naturellement dans les fruits quant au glucose, il est rare dans la nature, on le décèle dans les produits transformés, il se présente sous forme de sirop.
Chez les adolescents en surpoids, le glucose, le fructose inhibent le cortex préfrontal, l’activité de plaisir est activée
De nombreuses études sur le sucre ont déjà démontré qu’il était responsable en partie de l’augmentation de l’obésité dans le monde. Sa consommation régulière, abondante provoquerait une réaction similaire à celle d’une exposition à une drogue. Arrêter le sucre pourrait alors entraîner des symptômes de manque voire des troubles dépressifs. L’OMS conseille de ne pas dépasser 50 grammes par jour, elle pourrait revoir à la baisse ce chiffre en le passant à 25 grammes. Les Français consomment jusqu’à 94 grammes de sucre en moyenne par jour, le seuil recommandé est largement dépassé. Le sucre n’est pas le seul aliment à avoir un pouvoir addictif, la malbouffe, le sel, le gras sont également sur la liste des aliments à surveiller. Si consommer du sucre comme un produit illicite est difficile à accepter, ses effets pourtant ne sont pas éloignés de ceux des drogues.
Depuis les années 1970, l’industrie agroalimentaire s’est gentiment appliquée à augmenter les doses de sucre dans nos assiettes
La conséquence première, c’est que l’obésité, les maladies cardiovasculaires, le diabète sont en nette augmentation à travers le monde notamment chez les enfants. Le sucre est désormais sur le banc des accusés. Certains le surnomment l’autre poudre blanche. Lorsque le sucre fond sur la langue, le produit sucré via les récepteurs de goût parviennent en une fraction de seconde au cerveau, c’est alors l’extase, le plaisir ultime, l’envie d’en consommer davantage est lancée. La dépendance à un produit entraîne une perte de contrôle qui peut très vite conduire à une escalade de sa consommation. Il n’y a pas que le sucre en lui même qui est redouté mais aussi les produits transformés contenant du sucre caché (ketchup, légumes en boite, plats préparés). Le danger du sucre commence à réveiller les consciences mais la notion de dépendance est encore difficile à accepter.
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