Plusieurs fontaines de la capitale se sont teintées de rouge dans la nuit de lundi à mardi. Des draps ont été accrochées avec des slogans chocs, particulièrement explicites : nos règles, ils s’en tamponnent, des tampons sains dans nos vagins. Cette action coup de poing a été réalisée par de nombreuses femmes révoltées par le tabou qui entoure encore les règles de nos jours. Dans un communiqué, le collectif rappellent que ce n’est pas honteux, pourtant, certaines femmes se cachent encore de nos jours lorsqu’elles ont leurs menstruations.
Insomnia exige la gratuité des protections pour toutes les filles de moins de 18 ans, pour les femmes en situation de précarité ainsi que la transparence sur la composition des tampons et autres protections
Les règles débutent à la puberté vers 11-13 ans puis elles reviennent de façon cyclique en moyenne tous les 28 jours, elles durent de 3 à 5 jours. Elles proviennent de la destruction de la couche interne de l’utérus appelée aussi muqueuse interne. Les menstruations cessent durant les périodes de grossesse, d’allaitement à cause des modifications hormonales qu’elles engendrent. L’arrêt définitif des règles, c’est la ménopause, environ vers 50 ans mais cela dépend des femmes. En Italie, un projet de loi autorisant à prendre trois jours de congés payés par mois en cas de règles douloureuses a été présenté en mars dernier. Les règles sont considérées dans certains pays comme des périodes honteuses. Certaines religions associent différentes croyances aux règles. Les femmes sont considérées comme impures, elles n’ont pas le droit de prier, de jeûner durant cette période.
Les règles ont été depuis la nuit des temps des moments douloureux pour les femmes, mal perçues par les hommes avec un sentiment de honte, de dégoût, de saleté
Insomnia au delà d’un problème de considération pointe du doigt le coût élevé des protections féminines, selon leurs propos, cela coûterait plus de 23.500 euros dans la vie d’une femme. Celles qui vivent dans la rue, 38% des SDF, comment font-elles ? Doivent-elles choisir entre la nourriture, les protections ? De nombreuses associations sont à leurs côtés mais des femmes restent peu informées. C’est une source de grande souffrance supplémentaire, ce qui peut à long terme engendrer de sérieux problèmes sanitaires. Rappelons qu’une femme sur dix est touchée par l’Endométriose, cette maladie inflammatoire, chronique, bénigne peut tout de même causer des désagréments. Les pesticides, les produits toxiques utilisés pour la fabrication des protections doivent sensibiliser l’opinion publique afin que les fabricants cessent de nous empoisonner.
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