De nombreuses personnes sont concernées par le travail de nuit, cela correspond à des emplois exercés entre 21 heures et 6 heures du matin, plus de 14,5% des salariés. Un rapport publié ce mercredi par l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement, du travail met en évidence que le travail de nuit aurait des conséquences nocives sur la santé, les experts évoquent tout particulièrement des maladies cardiovasculaires, des cancers, des troubles de poids. Pourquoi le travail de nuit est-il plus propice à un dérèglement de l’organisme ?
Le travail de nuit doit se faire sous certaines conditions
Dans des secteurs spécifiques, presse, radio, télévision, spectacles, discothèques… la période de travail de nuit est fixée entre minuit et 7 heures du matin. Le travailleur est considéré comme un salarié de nuit s’il effectue son emploi au moins deux fois par semaine ou durant 270 heures de travail de nuit durant une période de 12 mois consécutifs. Sauf dérogation, il est interdit au moins de 18 ans, les femmes enceintes sont autorisées à ne pas travailler la nuit. Le salarié peut refuser d’effectuer son travail s’il prouve que cela est incompatible avec ces obligations familiales, dans ce cas précis, son refus ne sera pas un motif de licenciement. Ceux qui travaillent la nuit bénéficient d’une surveillance médicale renforcée.
Les effets sur le métabolisme sont avérés
Ils sont à même de perturber les rythmes biologiques. Le repos n’est plus le même du fait du travail de nuit, les salariés sont obligés de dormir la journée, la lumière du jour peut déstabiliser le métabolisme ainsi que les températures plus élevées, le bruit plus important peut aussi nuire à la santé. Les résultats de cette étude démontrent que, le travail de nuit à une influence néfaste sur le sommeil, il provoque de la somnolence en diminuant le temps de sommeil ainsi que sa qualité. Des effets probables sur la santé psychique, sur les performances cognitives, l’obésité, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, des effets possibles sur l’hypertension artérielle, les AVC.
Le travail de nuit pourrait favoriser les maladies
L’ANSES émet également la probabilité d’un effet sur le développement de cancers du sein en raison des perturbations des cycles biologiques. Elle recommande de « limiter les expositions trop longues à des contraintes pénalisantes ». Le travail de nuit malgré certains avantages peut au fil du temps dérégler l’organisme, avoir un impact sur la santé en favorisant le développement de plusieurs maladies.
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