La trêve hivernale qui représente pour de nombreuses familles en situation de précarité un moment de repos, dès jeudi prochain, elle va reprendre avec son lot d’expulsions. Pour plus de 30.000 à 40.000 foyers, la situation va devenir critique, pour la plupart, ils vont se retrouver hors de leur logement.
La fin de la trêve hivernale est une source de stress
La raison : les impayés de loyers, les associations se battent au quotidien pour réclamer plus de moyens. Mettons vraiment tout en œuvre pour combattre cette situation malheureuse qui oblige des familles entières à quitter précipitamment leur logement dans des conditions inhumaines. Le propriétaire peut procéder à une expulsion si le locataire ne paie pas les loyers. La résiliation du bail peut être prononcée suite à une décision de justice, les squatteurs sont également protégés par la trêve hivernale.
La procédure d’expulsion pourra être appliquée dès le 1er avril
Celle-ci permet également de suspendre les coupures d’électricité et de gaz en cas de factures impayées. Le propriétaire peut entreprendre les démarches durant la trêve hivernale, mais il devra attendre le 1er avril pour faire appliquer l’ordre d’expulsion. La loi « Arthur » a prolongé la trêve hivernale de plus de quinze jours depuis 2014, plus de 10.000 expulsions ont lieu en France chaque année. Il existe pour le propriétaire plusieurs façons pour se protéger des impayés, une caution, un garant, une assurance loyers impayés, mais pour le locataire, le 31 mars verra la fin de sa tranquillité.
Une augmentation des expulsions en France
Dès le 1er avril, il pourra se retrouver dans la rue et ce n’est pas un poisson d’avril, c’est malheureusement un fait. Selon les derniers chiffres de la fondation « Abbé Pierre », le nombre de ménages expulsés est en constante augmentation et pour ce qui concerne l’île de France, entre 2001 et 2016, les décisions de justice sont passées de 81.080 à 126.441, le nombre d’expulsions avec le recours de la force publique est passé de 6337 à 11604 selon Ressources solidaires. La Confédération syndicale des Familles (CSF) appelle à manifester le 2 avril prochain.
0 commentaires