C’est à l’âge de 6 ans que le destin d’Urmila Chaudhary a basculé. Une enfance volée, une adolescence inexistante, ce fut la vie qu’elle a connu. Elle fut échangée contre une petite somme d’argent pour trimer dans une famille népalaise. Cet enfant qui a grandi bien trop vite a pu retrouver sa liberté que douze ans plus tard, aujourd’hui son combat, c’est l’éducation des filles à travers le monde.
A 6 ans, elle débarque comme domestique dans une famille aisée, le choix, elle ne l’a pas eu, son père était malade et la famille était très pauvre, un jour un riche citadin venu rendre une visite intéressée, propose en échange du travail de l’enfant de payer le traitement du père. Pour ce peuple Tharu, vendre son enfant est une chose courante, l’homme promet que la petite fille ira à l’école, une promesse qu’il ne tiendra jamais, l’affaire se conclut, contre 25 euros, Urmila Chaudhary devient une esclave pour un temps non déterminé.
Urmila Chaudhary a vécu un calvaire pendant des années
Elle était la seule servante dans cette grande maison, le travail fut harassant de 5 heures du matin à 11 heures du soir, vaisselle, cuisine, corvées multiples, elle devait s’occuper des enfants alors qu’elle n’avait que 6 ans et comme repos, pas de chambre, mais une couverture à même le sol dans la pièce où dormait la grand-mère. Durant huit ans, elle ne verra ses parents que deux fois.
Cette ancienne esclave milite désormais pour la scolarisation des filles
Dès l’âge de 14 ans, elle fut donnée à une autre famille, elle n’aura pas le droit de parler, de sortir. Avec l’aide de son frère qui l’a retrouvée, elle devient libre à l’âge de 17 ans, elle retourne à l’école et elle s’occupe d’un mouvement qui vient en aide aux enfants qui ont été dans sa situation. Aujourd’hui, elle a 26 ans, elle est ambassadrice de l’ONG Plan internationale et elle est militante pour que les filles puissent avoir le droit à l’éducation.
62 millions de filles n’ont pas accès à l’éducation dans le monde
Depuis 2006, 3700 enfants ont pu être libérés grâce à des associations et au Plan international. La pauvreté est malheureusement un facteur aggravant qui oblige tous ces enfants à subir des situations dégradantes et malhonnêtes, les filles tout particulièrement victimes de cette situation. Des personnalités comme Angélina Jolie se battent pour que les enfants soient traités comme tels et plus en esclaves. Urmila poursuit son combat, 62 millions de filles sont toujours privées d’éducation à travers le monde.
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