Les violences sexistes dans les transports en commun sont une réalité et un calvaire pour les femmes. Le rapport commandé est édifiant.
Le haut conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes vient de rendre son contre rendu du premier rapport qui concerne les violences sexistes et le harcèlement sexuel fait aux femmes dans les transports en commun. Ce rapport a été demandé par la ministre de la Santé, Marisol Touraine et la secrétaire d’État chargée des droits des femmes, Pascale Boistard. Toutes les femmes ont au moins une fois dans leur vie été confrontées à ce genre d’humiliations : attouchements, insultes et la plupart du temps les victimes sont des mineurs. Le haut conseil s’est attardé sur les harcèlements sexistes dans les transports en commun : trains, métros, bus. Ce n’est pas un hasard, car deux tiers des voyageurs de ces modes de transports seraient des femmes, elles utiliseraient fréquemment des trains de nuit de banlieue pour regagner le domicile familial et les violences sexuelles seraient alors très fréquentes, mais trop souvent banalisées alors qu’il s’agit d’une atteinte grave à la personne. Cette persécution arrive trop souvent et c’est un réel problème.
Des violences sexuelles courantes dans la vie des femmes
Un homme qui insulte une femme de « salope » peut encourir une peine de prison de 6 mois et une amende de 22 500 euros, mais les dépôts de plaintes sont très rares, certaines femmes ne mesurent pas la gravité des mots qui peuvent engendrer des gestes plus humiliants et dégradants. Une main aux fesses est une agression sexuelle grave et elle est punie de cinq ans de prison et de 7500 euros d’amende, mais trop souvent on qualifie ce geste de « mains baladeuses ». Toutes ces situations font naître l’angoisse, la peur, la colère et l’impuissance, un simple effleurement peut se terminer par un viol.
Les transports en commun représentent un calvaire pour les femmes
Le haut conseil va mettre en place un plan d’action social « stop au harcèlement sexiste et aux violences sexuelles sur la ligne », le numéro d’alerte de la SNCF, le 3117 pourrait devenir le numéro national d’urgence. Les femmes pourraient envoyer un SMS plus discret qu’un appel et plus rapide, il faudrait également supprimer toutes ces affiches dégradantes dans les couloirs du métro. L’incivilité commence souvent par le non-respect de soi-même.
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