La Martinique a des sueurs froides avec une annonce officielle des plus inquiétantes : 12 cas du virus redouté zika, apparu en Afrique et transmis par le moustique-tigre, contre lequel seule la prise d’antalgiques permet un amoindrissement mais dont nous ne disposons hélas d’aucun traitement anti-viral spécifique, ont été confirmés en Martinique, foyer infectieux de plus après notamment le Brésil, par l’Agence Régionale de Santé (ARS). Cette dernière a en effet inauguré le vendredi 8 janvier son premier bulletin épidémiologique sur le zika pour faire face à une situation qui n’en est pas certes pas encore au stade de l’épidémie (tous les spécialistes jugent cependant une épidémie quasi-inévitable et réfléchissent aux parades à définir pour en infléchir la courbe ascendante) mais qui serait appelée à se propager davantage en Martinique et également atteindre sa voisine la Guadeloupe. Un premier cas avait été identifié il y a moins d’un mois dans cette île des Antilles : le zika a donc indéniablement gagné de l’ampleur avec également 150 cas suspicieux à surveiller de près. Les autorités sanitaires, sans être dans la dramatisation extrême, s’en inquiètent légitimement : leur réaction immédiate est passée dès samedi par la mise en place d’une alerte sur la circulation du zika sur l’ensemble de ce territoire insulaire qu’est la Martinique.
Les précautions à prendre pour se prémunir au maximum du zika
La Martinique est entrée dans la phase 2 du PSAGE, le Programme de Surveillance d’Alerte et de Gestion des Epidémies. Cette montée d’un cran, dans l’état de vigilance jugé ad hoc face au zika, implique une campagne de sensibilisation et d’information à destination des populations civiles qui sera renforcée dans les délais impartis les plus brefs qui soient. Même si l’épidémie n’en est qu’à ses prémices, il s’agira de rappeler les mesures anti-vectorielles à adopter, systématiquement si possible, pour éviter une prolifération des moustiques. Parmi les recommandations de lutte et de confinement du zika, nous pouvons retenir la destruction des foyers larvaires et la nécessité de se protéger des piqures de moustiques (crèmes destinées à cet effet et moustiquaires par exemple). Des conduites salubres s’imposent, tant au niveau de l’hygiène personnelle que de la propreté collective, qui ne sont pas sans rappeler celles préconisées pour la lutte contre la dengue et le chikungunya, avec lesquelles le zika partage, deux points communs : il est transmis à l’homme par la même famille de moustiques à savoir les Aedes et ses symptômes sont à priori très proches de ses prédécesseurs épidémiques.
Une mise en garde spéciale à destination des femmes enceintes
Si la prudence prévaut pour tous, elle est valable davantage pour les femmes enceintes, qui sont particulièrement fragilisées si elles contractent le virus et c’est également leur foetus qui s’en trouve impacté : « Au cours des épidémies de zika survenues au Brésil et en Polynésie Française, il est apparu que certaines complications neurologiques et malformations congénitales, bien que rares, seraient liées à une infection par le virus zika », apprenons-nous, en lisant avec clarté sur le site de l’Agence Régionale de Santé. Selon notre source, le site Santé-Voyages.com, les symptômes du zika, après sa période d’incubation, sont les suivants : une fièvre (non constante et exceptionnellement très élevée) avec céphalées et conjonctivite ; une éruption maculo-papuleuse (visage puis reste du corps), souvent prurigineuse ; arthralgies et myalgies ; symptômes digestifs divers sans aucune gravité. Les désagréments sur le plan physique sont légion mais ils s’estompent au bout d’une semaine en moyenne et aucun décès n’a été noté à ce jour. L’un des points positifs à retenir cependant est que le zika a été l’objet d’un décryptage génétique par l’Institut Pasteur. Notons que l’Hexagone craint d’être touché à son tour.
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