Le tribunal correctionnel de Nancy a rendu son verdict dans l’affaire impliquant trois militants du groupe fédérateur des hackers masqués que sont les Anonymous qui avaient bloqué les sites internet de l’Andra (Agence nationale pour la gestion des  déchets radioactifs), de la région Lorraine et du département de la Meuse. Leurs cyberattaques, au nom de la défense de l’environnement, qu’ils avaient comparées à un sit-in ou à une opération escargot, ont abouti sur le plan pénal à de la prison avec sursis (ce dont ils peuvent être heureux) mais ils doivent s’acquitter d’amendes élevées.

De la prison avec sursis pour trois Anonymous mais également de sévères amendes à payer

Cédric Sibille (36 ans) écope de huit mois de prison avec sursis. Loïc Schneider (20 ans) et David Druart (41 ans) endossent quatre mois de prison avec sursis, ce qui correspond exactement aux réquisitions du parquet. Mais leurs finances vont en pâtir selon l’Est Républicain : ils devront dédommager la région Lorraine (près de 6 000 euros en tout) et le conseil départemental de la Meuse (1 500 euros environ). Ils devront aussi s’acquitter d’un euro symbolique envers l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra). Ils sont sous le coup d’un retrait de leur arsenal informatique.

Aux origines des cyberattaques : l’opposition à un site d’enfouissement radioactif à Bure

Les Anonymous agissent vite et avec efficacité (nous l’avons vu lors des attentats contre Charlie Hebdo où en moins de deux mois, ils avaient livré 9 200 comptes de djihadistes aux autorités françaises) et sur des fronts variés : leur propre déclaration de guerre à Daech s’inscrit dans la démarche du gouvernement français. En revanche, ils peuvent très bien s’ériger contre à ce dernier lorsqu’il s’agit de questions environnementales (on se rappelle du décès de Rémi Fraisse) comme  la création chahutée d’un site d’enfouissement de déchets radioactifs à Bure dans le département de la Meuse.
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