L’étude, que nous allons vous dévoiler, est d’une surprise de taille, et vous risquez de tomber de haut. En effet, elle cautionne que la girafe devrait être répartie en non plus une unique espèce mais pas moins de quatre ! Nous considérions jusqu’alors qu’il y a avait neuf sous-espèces de ce mammifère terrestre. Cette vérité, qui n’est plus acquise, a été balayée par la génétique et la clairvoyance d’un binôme scientifique, constitué par deux chercheurs allemands, Alex Lanke, de l’université de Goethe, et Julian Fennessy, de la Fondation de conservation des girafes. Toute la classification soudainement caduque a été actualisée et ce avec rapidité. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue scientifique Current Biology.

girafe

La génétique au service d’une découverte des plus étonnantes : il y a quatre espèces de girafes sur Terre et non une seule comme nous en étions sûrs

C’est l’analyse pointue de l’ADN qui s’est révélée décisive : elle a été effectuée sur des fragments de peaux prélevés sur 190 girafes, issues du continent africain pris dans son ensemble, qui a permis cette découverte inédite et insolite. L’étude sur le patrimoine génétique de la girafe, jusqu’ici incomplète, a accouché d’une vérité scientifique de taille. Comme le souligne Alex Janke : les girafes « devraient être classées selon quatre espèces distinctes même si leur apparence est similaire ». Nos connaissances, sur le plus grand mammifère terrestre, pouvant grâce à ses jambes mais également surtout son long cou, atteindre une taille moyenne de 5,50 mètres, étaient en effet trompeuses. Ainsi les chercheurs pensaient qu’il n’y avait que des sous-espèces, au nombre de neuf, provenant d’une lignée identique.

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Les chercheurs ont relevé que, jusqu’à leurs travaux, les girafes avaient fait l’objet d’études très incomplètes et que de nombreux aspects de leur biologie étaient mal compris. L’ancien classement reposait sur les différentes caractéristiques de leur peau, et de leurs petites cornes, sans oublier, leur répartition géographique de prédilection en Afrique, principalement dans le sud-est (nous pensons particulièrement à la Tanzanie et au Kenya).

Cette découverte a également une vocation qui est la suivante : la préservation accrue et ajustée de désormais quatre espèces de girafes à différencier

Ayant atteint des objectifs inattendus, révolutionnant nos connaissances sur l’évolution de la girafe ou plutôt des girafes, les chercheurs confirment une complexité trop longtemps mal comprise d’où des méprises infondées et inscrites dans la durée. Pour simplifier, les girafes sont désormais réparties officiellement en quatre espèces:  la girafe du Sud (Giraffa giraffa), la girafe Masai (G. tippelskirchi), la girafe réticulée (G. reticulata), et la girafe du Nord (G. camelopardalis). Cette nouvelle donne, miracle de la génétique, est porteuse d’espoirs concernant la préservation des girafes, qui est désirée accrue et beaucoup plus ciblée en fonction de chaque espèce. Les chiffres sont, en effet, éloquents : en trente ans, le nombre de girafes a chuté vertigineusement et elles sont moins de 100 000 aujourd’hui. La survie de ces quatre espèces est un enjeu qui sera peut-être boosté du fait qu’elles soient soudainement sous les phares médiatiques.

Les chercheurs expliquent l’incongruité désormais totale d’une uniformisation des moyens déployés qui doivent être appliqués au cas par cas. Nous pouvons retenir cet exemple flagrant : il est inutile d’employer les mêmes méthodes de protection pour la girafe masaï, qui a décliné de moitié en 30 ans, que pour la girafe de Nubie, qui voit son nombre augmenter avec une régularité imperturbable.

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girafe, Pixabay