La nuit du jeudi 5 mai au vendredi 6 mai 2016 nous a offert un ciel des plus majestueux avec une pluie d’étoiles filantes qui l’ont traversé de toutes parts. C’est un rendez-vous dont nous sommes coutumiers mais que sur lequel la lassitude n’a aucune emprise (il a lieu tous les ans à une date invariable avec une exactitude d’horloger des lois de l’astrophysique se révélant également magicien de l’éphémère). Nombreux sont ceux qui étaient au rendez-vous pour des raisons diverses : astronomes épris des corps célestes ; superstitieux les attrapant dans leur course frénétique pour émettre un voeu impérissable ; romantiques trouvant, dans ce phénomène effervescent d’une rare beauté, un état contemplatif digne d’un songe éveillé.
Qu’est-ce qu’une étoile filante ? Comment expliquer un tel phénomène astronomique parant spécifiquement une nuit de mille feux ?
Une étoile filante (ou météore) est le phénomène lumineux qui a lieu quand des poussières issues des queues cométaires traversent l’atmosphère. Quand ces particules ont une taille comprise entre 0,1 mm et quelques centimètres, ils traverseront l’atmosphère et formeront une étoile filante. Lorsqu’ils commencent à avoir une taille d’une dizaine de centimètres, ils traverseront l’atmosphère en formant une météorite et iront s’écraser sur Terre. En ce qui concerne, la nuit qui vient de s’écouler et dont nous sortons émerveillés, les étoiles filantes sont plus spécialement des Êta-Aquarides, avec pour comète d’origine, la comète de Halley. Ces pluies, qui reviennent tous les ans avec une périodicité identique, sont aussi désignées sous le terme d’essaims météoritiques. Ces essaims portent le nom de la constellation d’où toutes les étoiles filantes semblent provenir. On parle également d’un radiant de l’essaim.
Comment profiter au mieux de cette pluie privilégiée l’espace de quelques heures nocturnes et qui diminuera les nuits suivantes ?
Pour savourer pleinement les étoiles, il est nécessaire prendre des précautions utiles pour que rien ne vienne gâcher le spectacle. Il faut s’assurer que la nuit soit suffisamment noire mais aussi que le ciel soit bien dégagé : s’éloigner au maximum de toute source de pollution visuelle est indispensable (surtout les zones urbaines et leurs soleils factices alimentés par l’électricité). Cette nuit était une date des plus propices avec une activité météoritique au maximum : le moment idéal de visualisation était situé avant le lever de rideau de l’aube, à partir de 3h45, le 6 mai. La Nouvelle Lune étant au rendez-vous, elle n’a brillé que par son invisibilité et a favorisé ainsi le spectacle. La patience est, en tous les cas, votre meilleure alliée pour observer le ciel et vous pouvez continuer à le faire jusqu’au 28 mai 2016 car la pluie de météores, avec une densité et une intensité moindres, se poursuivra jusque-là.
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