Après des dizaines d’années à reposer dans un placard, un Austroposeidon magnificus, a échappé à une injuste et trop longue indifférence, car il demeure le plus grand dinosaure herbivore, jamais exhumé au Brésil : ce pays-continent serait-il également un Eldorado, en ce qui concerne nos amis les dinosaures ? Nous pouvons saluer ceux qui ont reconstitué, avec un souci de perfection infaillible et de réparation parfois obligatoire, ce mastodonte impressionnant.
L’Austroposeidon magnificus, de sa découverte importante en 1953 à sa sortie d’un placard imbécile, est désormais présentable, pour le grand public, au Musée des Sciences de Rio de Janeiro
Le Brésil vient de reconstituer le puzzle du squelette du plus grand dinosaure jamais découvert sur son sol, longuement mis dans un placard, par manque de moyens et de personnel. Les restes fossilisés d’une colonne vertébrale, ayant appartenu à un Austroposeidon magnificus, avaient mis de côté en 1953, immédiatement après leur découverte, par le paléontologue brésilien Llewellyn Ivor Price, dans un véritable vivier de fossiles, situé dans l’Etat de Sao Paulo. Le dinosaure (dont les os entreposés reposaient sagement dans les placards du Musée de Sciences Naturelles de Rio de Janeiro) a enfin été dévoilé, jeudi dernier, aux yeux stupéfaits du grand public ravi, devant sa reconstitution achevée bien que partielle, des plus réussies.
Quelques caractéristiques de ce dinosaure phénoménal, de par sa masse très imposante et son long cou d’une estimation plausible de 25 mètres, qui bénéficie d’un capital-sympathie énorme
Sa sortie de l’ombre est imputable à des chercheurs, dont Kamila Bandeira, qui ont décidé d’étudier cet holotype, unique espèce du genre des Austroposeidon, appartenant au groupe des Titanosauridae du Crétacé supérieur. Cette période géologique a été inaugurée il y a 100,5 millions d’années et achevée il y a 66 millions d’années avec l’extinction de notre dinosaure. L’Austroposeidon magnificus, qui n’est pas sans rappeler le célébrissime Diplodocus, arbore un long cou imposant de 25 mètres, ce qui explique, par exemple, la taille impressionnante d’une vertèbre, ayant des dizaines de centimètres, et exposée, avec les autres restes, précautionneusement sur un tissu noir, ce à l’étage accessible à tous du musée.