Le compte à rebours est enclenché. La mission européenne ExoMars touche enfin à l’une de ses premières étapes cruciales : faire atterrir, sur le sol de la planète Mars, un module, issu d’une collaboration étroite entre l’ESA et son homologue russe Roscosmos.
Bientôt les Américains ne seront donc plus les seuls sur le sol inhospitalier de Mars (aux alentours de -60 degrés Celsius en moyenne mais avec une énorme amplitude thermique), où ils sont présents depuis 2003, avec la mission Mars Exploration Rover (MER), orchestrée par la NASA. L’objectif affiché par le CNES, dont vous pouvez découvrir les ambitions, en cliquant ici, est la découverte de traces de de vie sur cette planète tellurique, la quatrième du système solaire en partant du Soleil, et qui est moitié moins grande que la Terre, et près de dix fois moins massive. Espérons un pari réussi !
Une sonde (TGO ou Trace Gas Orbiter) pour sonder l’atmosphère martienne et la chute vertigineuse de l’atterrisseur Schiaparelli, véritable test en conditions réelles, avant l’envoi d’un rover européen sur Mars, en 2020
Le module se trouve actuellement à bord d’une sonde, baptisée Trace Gas Orbiter (TGO), qui après 7 mois de voyage, va se séparer de l’atterrisseur Schiaparelli, ce dimanche 16 octobre 2016. TGO sera alors en orbite, autour de la planète Mars, pour y décrypter tous les gaz présents dans son atmosphère, et en effectuer le listing complet, avec le souhait d’y déceler du méthane, qui serait le garant de toute forme de vie antérieure ou mieux encore présente sur l’intrigante planète rouge.
Il est entendu, vous l’avez sans doute deviné, qu’il s’agit d’un travail de longue haleine. Donc, l’actualité se focalise, en attendant, sur un autre événement imminent du calendrier de la mission ExoMars : le largage de l’atterrisseur Schiaparelli, à la vitesse fulgurante de 21 000 km/, programmé, le mercredi 19 octobre 2016, pour se poser dans la plaine du Méridien. Sa descente devrait être freinée, par un appareillage approprié, afin d’éviter tout crash.
ExoMars 2020 : l’Agence spatiale européenne (ESA) veut rester dans la course à la conquête martienne et un rover, au nom possible de Pasteur, pourrait commencer un important travail de collecte et d’analyse, une fois sur place
Le but de ce test d’atterrissage est primordial dans la démarche de préparer au mieux la deuxième mission ExoMars, qui prévoit le lancement du premier rover européen, dont le nom pourrait bien être Pasteur, sur la planète rouge en 2020. Il sera un rival du célèbre Curiosity, bijou high-tech de la NASA, avec des fonctionnalités encore plus évoluées, comme une capacité de forage plus profonde, par exemple.
Pasteur s’ingéniera à trouver, en prélevant des échantillons, à des profondeurs diversifiées, des molécules organiques qui auraient pu être synthétisées, il y a la bagatelle de quatre milliards d’années, quand l’eau était présente, et ce abondamment, sur Mars. Toute forme de vie actuelle demeure le fantasme absolu. Pour les Européens, en particulier, il y a un véritable enjeu stratégique de surcroît : rester dans la course à la robotique martienne, qui est, aveu de faiblesse de notre part, une exclusivité des Américains.
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