A Caen, dans le Calvados, une adolescente suicidaire devra rembourser la somme de 80.000 euros. Une jeune fille est désormais paraplégique après avoir tenté de mettre fin à ses jours, l’indemnité perçue doit être restituée.
Les faits se sont déroulés à Rouen, une mineure avait été admise au mois de novembre 2005 pour une nouvelle tentative de suicide, elle était atteinte depuis plus de deux ans d’anorexie mentale. Il n’y avait pas suffisamment de place dans le centre pédopsychiatrie, la jeune patiente avait dû être admise pour un temps à l’hôpital psychiatrique. Une vigilance accrue avait été signalée pour protéger la mineure d’elle même, ses vêtements avaient été confisqués pour qu’elle ne soit pas tentée de s’enfuir ainsi que les objets jugés dangereux. Les médecins la placèrent dans une sorte d’isolement temporaire.
A Caen, la responsabilité de l’hôpital est admise, elle perçoit 110 000 euros
Une erreur avait été pourtant commise, un infirmier lui aurait remis ses vêtements dans sa chambre malgré l’interdiction du personnel médical. La jeune fille alors en avait profité pour s’enfuir de l’hôpital, elle s’était habillée et elle se rendait au château de la ville et bien déterminée à mourir, elle s’était jetée dans le vide. La jeune fille restera paralysée des deux jambes et elle vit depuis dans un fauteuil roulant. Le tribunal reconnait les torts de l’hôpital et lui accorde une indemnité de 80.000 euros ainsi qu’une somme de 30.000 euros pour les parents de la mineure.
Dans le Calvados, les parents et la jeune fille doivent rembourser les indemnités
L’histoire aurait pu se terminer ainsi sauf qu’en mai dernier, les juges administratifs de la ville ont réexaminé le dossier et cette fois la décision est différente, la responsabilité de l’hôpital n’est plus mise en cause et les avances d’argent devront être remboursées. La jeune fille aujourd’hui est étudiante, elle a repris sa vie en main et l’indemnité qu’elle a touchée à servi à améliorer l’habitation afin qu’elle puisse se mouvoir plus facilement ainsi qu’à l’achat d’une voiture adaptée à son handicap et de plus elle a besoin d’une personne plusieurs heures par jour pour l’aider dans les gestes de la vie courante. Les parents ainsi que la jeune fille ont fait appel de cette décision et demande 1,3 million d’euros pour préjudice.
0 commentaires