Le syndrome du bébé secoué s’observe lors de la première année de l’enfant. A cet âge, les nourrissons sont extrêmement vulnérables, la raison ? Sa tête est très lourde, les muscles du cou sont faibles. Le cerveau flotte à l’intérieur de la boîte crânienne, en cas de secousses, il va venir s’écraser contre la paroi, ce qui va endommager tout le réseau sanguin. Des études ont démontré que ce syndrome est le résultat le plus souvent des pleurs de l’enfant. Même énervé, stressé, fatigué, il ne faut jamais bousculer un bébé, les conséquences sont graves, voire dramatiques.
Les symptômes les plus visibles lors de ce syndrome sont l’irritabilité ou la léthargie
Il y a également les vomissements, les convulsions, une détresse respiratoire, une perte de conscience. Un bébé secoué sur deux gardera des séquelles neurologiques graves, un retard intellectuel, un déficit moteur, une hémiplégie est constatée dans plus de 25% des cas, plus de 10% des nourrissons décèdent à la suite de cet accident dramatique. Il est important de rappeler que les pleurs de l’enfant sont le seul moyen pour lui de se faire entendre. Il doit s’adapter à sa nouvelle vie. Ne pas hésiter à demander de l’aide, le temps de souffler un peu. Si l’enfant est gardé par une nourrice, il faut s’assurer qu’elle connait le danger encouru s’il est secoué.
Le plus souvent, c’est le père qui est responsable de ce geste malheureux dans 50% des cas
La mère est pointée du doigt dans 30% des situations contre 20% pour la nourrice. Des chercheurs américains ont mis au point une nouvelle méthode pour détecter plus vite les traumatismes crâniens chez le bébé secoué : un test sanguin. En effet, il pourrait identifier une hémorragie intracrânienne aiguë. Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue James Pédiatrics. Plus l’enfant est traité tôt, plus les séquelles seront moindres. Cette méthode a été réalisée sur 599 enfants, le test s’est révélé fiable à plus de 90% alors que le test clinique seul ne détecte que 70% des cas en moyenne. Cette simple prise de sang peut devenir un outil très intéressant pour les médecins en cas de symptômes non identifiés.
Un scanner cérébral pourra alors être déclenché en cas de résultats positifs afin de localiser l’hémorragie. En France, il y a plus de 150 à 200 enfants secoués, plus de 68% sont des garçons. La méconnaissance du diagnostic du bébé secoué expose le nourrisson, son entourage au risque de récidive.
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