Thor et Nikios forment un duo canin surprenant, au professionnalisme très positif, qui inaugure une ère nouvelle, concernant le dépistage du cancer du sein, reposant sur la technique du simple « reniflage ». Ils ont été dressés par l’Institut Curie, leur propriétaire heureux, dans le cadre du protocole Kdog. Ils appartiennent à une race spécifique (ce sont des malinois) et se révèlent capables de détecter, avec une précocité et une efficacité (cette dernière est proche de 100%) inégalées en date d’aujourd’hui, des tumeurs cancéreuses.
Le projet baptisé Kdog, reposant sur le flair éduqué de deux chiens, pour un dépistage simplifié du cancer du sein, est une alternative des plus crédibles, face au dépistage classique
Pendant six mois, sur le site spécialement dédié à leur dressage ciblé, de Magnac-Laval en Haute-Vienne, les deux chiens du programme Kdog ont été formés à repérer, avec des résultats très concluants, un hypothétique cancer du sein, reposant sur la technique du reniflage. Leur odorat, déjà affûté, bien supérieur au nôtre, a été éduqué, pour se repérer parmi un grand nombre de composés odorants et volatiles, présents sur des lingettes imprégnées de la transpiration ou d’échantillons de tissus prélevées sur des femmes volontaires. La phase-test, avec pour panel, 130 femmes cobayes, vient de se clore, avec un résultat plus que positif, car il atteint la perfection : 100% est, en effet, la statistique annoncée l’Institut Curie, et ce avec une immense satisfaction. Cette première phase-test avait pu être menée à bien, grâce à un financement participatif, notamment nécessaire pour la lancer.
Après la phase-test ayant démontré une efficacité de 100%, qui constitue une surprise, l’heure est maintenant à l’étude clinique, et à un élargissement futur au dépistage d’autres cancers
L’étude clinique, appelée à suivre, devrait être financée, par le programme de recherche de l’Institut Curie, du moins partiellement. L’étude clinique, qui nécessitera la mobilisation de quatre chiens (deux nouvelles recrues devront ainsi être dressées), se déroulera sur une période de trois ans entre 2018 et 2021 et s’appuiera sur un échantillon de 1 000 femmes (soit beaucoup plus que la phase-test). Initialement, le projet, d’après les arguments des chercheurs, reposait sur la volonté « de se concentrer sur la nécessité de simplifier le diagnostic du cancer du sein ». Les résultats, pour le moins agréablement inattendus, au terme des six mois de la phase-test, expliquent pourquoi les chercheurs nourrissent le projet « d’étendre cette méthode de dépistage à tous les types de cancer, notamment le cancer de l’ovaire ». Les pays sous-développés pourraient également en tirer bénéfice.
0 commentaires