La province de Colombie-Britannique, située à l’ouest du Canada, tente d’endiguer une grave crise de surdoses d’opioïdes, avec en premier lieu, le fentanyl dont la mauvaise réputation d’être l’une des drogues parmi les plus meurtrières est particulièrement justifiée. Pour faire face à une telle hécatombe, la Colombie-Britannique a conclu un accord salvateur avec la capitale fédérale Ottawa. Il s’agit de l’entente sur la santé, dont le secours financier s’élevant à 10 millions de dollars est précieux pour la Colombie-Britannique qui est l’entité administrative la plus touchée, de tout le pays. L’ensemble des provinces vont hériter globalement de 65 millions de dollars, avec une nécessité de répartition équitable, au cas par cas, entre toutes les provinces réunies sous le même drapeau ainsi que confrontées, plus ou moins, à une problématique sanitaire identique : des overdoses aux opioïdes surnuméraires à combattre.
Si une enveloppe financière, octroyée par Ottawa, de 65 millions de dollars va être répartie entre les 10 provinces, la Colombie-Britannique percevra une manne appropriée de 10 millions de dollars
Le déblocage d’une telle somme pour le pays tout entier a été rendu possible grâce à un accord vital pour endiguer cette épidémie létale. C’est le fruit bienvenu d’une entente entre la ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, et son homologue provincial, Terry Lake, qui chapeaute la Colombie Britannique, région la plus durement touchée et disposant, somme toute logique, de l’enveloppe financière la plus lourde avec 10 millions de dollars sur les 65 millions débloqués. Les données statistiques nous donnent le tournis. Nous comptons 10 provinces, une vaste superficie de presque 10 millions de kilomètres carrés, et plus de 36 millions d’habitants : l’ensemble de ces informations vous permet d’avoir une vision, se voulant synthétique sur le Canada, pour mieux saisir les enjeux en présence et leurs subtilités.
La Colombie-Britannique, sévèrement affectée en 2016, connaît une baisse des overdoses aux opioïdes entre décembre et janvier mais est-ce une sortie définitive ou hélas un simple sursis ?
Madame Philpott a insisté fortement, pour l’évaluer à sa juste mesure, que la crise « dévastatrice » touche tout le pays, mais que la Colombie-Britannique a été la province la plus durement affectée. En effet, cette province, dont la ville-phare est Vancouver et qui donne sur l’océan Pacifique, s’est illustrée tristement ainsi : « Plus de 900 personnes sont mortes de surdoses l’année dernière […] une augmentation de 80 % de 2015 », selon ses assertions. Monsieur Lake a ajouté une bonne nouvelle qui n’en demeure pas moins une mauvaise : le taux de surdoses mortelles de drogues illicites a diminué de 18 % entre décembre et janvier en Colombie-Britannique, mais cela ne doit pas céder la place à un désistement face à une situation toujours grave. L’accord sur la santé a un second volet qui s’éloigne de notre sujet.
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