Le packaging attrayant et la mention, en réalité trompeuse, « ingrédients naturels », ne sont qu’un leurre magistral, qui n’a pas manqué d’attirer les femmes, dans ses filets se révélant des plus malhonnêtes. 60 millions de consommateurs fustige un mensonge inhérent aux appellations, qui rendent les cosmétiques alléchants, sous prétexte d’être « bio ». Pour crédibiliser ce coup de tonnerre asséné à juste titre à une arnaque de masse honteuse tout autant que lucrative, 170 étiquettes de cosmétiques, mises en vedette dans les rayons à la vocation première qu’est la beauté, ont été passées au crible. Selon le magazine militant, trois tendances se dessinent : si 59 produits sont satisfaisants, 57 décrochent la mention passable et 54 contiennent des substances indésirables dans des proportions excessives. Signaler qu’un composant végétal, par exemple, donc méritant à priori l’étiquette 100% naturelle, entre dans l’élaboration d’un produit de soin, il peut l’être dans des quantités dérisoires, comme si l’on vous goûtiez du nectar sucré au lieu du jus d’oranges pressées.
Nos conseils pour bien différencier les ingrédients toxiques ou sains dans les produits d’hygiène et cosmétiques
Le jeu des étiquettes facétieuses (alors que ce n’est pas risible du tout mais à contrario nuisible) repose sur une règle infaillible pour que vous ne soyez pas trop désorientés si amenés au décryptage, fortement conseillé, de ces dernières. Cette règle prévaut pour l’intégralité de la composition d’un produit. Elle repose sur une hiérarchie à l’échelle, classant les ingrédients suivant leur importance, dans la liste complète des composants. Ce qui prévaut, c’est que ce sont les 5 ou 6 premiers ingrédients qui rentrent, à hauteur généralisée de 80 à 90%, dans la constitution, à la vérité infaillible, d’un produit, Les auteurs de l’étude ont dare-dare épinglé un nombre de substances présentes dans les cosmétiques.
Il nous est, dans un paternalisme médical de rigueur, opportun de vous prévenir que les agents lavants irritants et substances de synthèse supplantent très largement les extraits naturels végétaux. Il n’est pas rare qu’un ingrédient, aux vertus échappant à toute transformation par l’homme, représente seulement un petit 0,3 % rentrant dans la composition d’un cosmétique arborant une étiquette pourtant verte.
Mieux vaut lire le latin plus que l’anglais pour la fiabilité des cosmétiques et esquiver les redoutables CMR
Afin de proposer ses services d’aiguilleur pour se repérer dans des étiquettes brouillant indéniablement les pistes pour les consommateurs, le magazine établit une distinction suivante, en démarquant les ingrédients pour une hygiène saine : une appellation étant textuellement latine certifie qu’ils sont peu transformés alors que lorsqu’un ingrédient d’origine végétale est stipulé en anglais, c’est sans doute qu’il a subi une transformation impossible à ignorer et à évaluer à juste titre pour mieux en mesurer les effets néfastes.
Outre les substances chimiques déjà interdites, via une réaction sanitaire émanant de l’Union Européenne, des substances pouvant apparaître, sous certaines quantités et de manière sournoise et variable, échappent à tout cadre législatif : colorants, filtres UV, conservateurs (autorisés). Les substances CMR suscitent, de façon légitime l’inquiétude : CMR signifie cancérogène (ou cancérigène), mutagène et reprotoxique (toxique pour la reproduction). Et nous nous en passerions volontiers dans les trousses de maquillage.
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